Le premier ministre Abdelilah Benkirane a pris part hier, à l'investiture du quatrième président de la République du Sénégal Macky Sall. Cette cérémonie, qui s'est déroulée dans la « sobriété » à l'hôtel King Fahd Palace de Dakar, a enregistré la participation de pas moins de quinze chefs d'Etats africains et de délégations occidentales. Au-delà de son aspect diplomatique, cette visite du chef du Gouvernement marocain symbolise les bons rapports de voisinage entre le Maroc et le Sénégal. Des relations séculaires cimentées à l'aube des indépendances et fertilisées à travers des coopérations bilatérales tissées dans plusieurs domaines. Des économies synchronisées … L'axe économique Rabat-Dakar est très dynamique. Une coopération économique supervisée par la commission mixte maroco-sénégalaise et par le conseil des affaires maroco-sénégalaises qui regroupe les patronats des deux pays. La coopération économique se matérialise dans divers domaines. En 2011, l'Office national de l'électricité (ONE) a obtenu le marché pour la fourniture des équipements pour l'installation d'une usine de production de courant électrique d'une capacité de 60 Méga Watts. Objectif : combler les déficits d'alimentation énergétique auxquels est confronté le Sénégal. La collaboration bancaire rend féconde cette coopération avec la présence à Dakar de la BMCE et d'Attijariwafa Bank. Dans le domaine maritime, il y a eu la création d'une ligne maritime Tanger Med-Casablanca-Nouadhibou-Saint-louis-Dakar. Deux cordons ombilicaux : études et religion La bonne santé de ce partenariat Sud-Sud transparaît en filigrane dans le domaine social, singulièrement dans le domaine de l'enseignement. Chaque année, par le truchement de l'Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI), une centaine d'étudiants sénégalais débarquent dans le Royaume. Avec plus de 1 000 étudiants, le Maroc s'affiche comme la deuxième destination des étudiants sénégalais derrière la France. Le système d'enseignement sénégalais accueille actuellement entre 600 et 900 étudiants marocains dont la majorité en médecine et pharmacie. Le volet religieux fortifie cette relation notamment à travers la confrérie Tijanie. La mise en place de la commission des ouléma du Maroc et du Sénégal aussi