Les familles des cinq politiques détenus dans l'affaire Belliraj entament aujourd'hui une grève de la faim. Ils envisagent également de tenir un sit-in dans les locaux de l'AMDH à Rabat. Les familles des détenus entendent protester contre «l'absence des conditions d'un jugement équitable». Cela, alors que pendant cette même journée, reprend, de nouveau, le procès des 33 codétenus dans l'affaire. Outre les cinq responsables politiques, plusieurs autres détenus comparaissent devant le juge, affaiblis par 8 jours de grève de la faim. Ils comparaissent, ce qui plus est, sans défense depuis que leurs avocats ont décidé d'un commun accord de se retirer. Les avocats de la défense contestaient que leurs objections n'aient pas été prises en compte surtout celles ayant trait aux documents non encore traduits. Une action que les familles disent soutenir, dans un communiqué qu'elles ont diffusé samedi dernier. Pour faire face à l'impasse, la cour a décidé, lors de la dernière audience du mercredi 24 mars, de nommer des avocats commis d'office, mais, ni le principal accusé Abdelkader Belliraj, ni ses codétenus n'ont accepté de se faire représenter, «vu les conditions dans lesquelles se déroule le procès». Du coup, une vingtaine d'entre eux comparaissent aujourd'hui sans défense.