Le Forum justice et vérité prend officiellement position dans l'affaire Belliraj. Selon le FMVJ, cette affaire s'apparente à celles qui ont jalonné les années dites de plomb. Le bureau exécutif du Forum estime que «l'atteinte aux libertés et au droit à un procès équitable (dans cette affaire) est un signe de la persistance des pratiques qui avaient cours pendant ces années de graves atteintes aux droits de l'Homme». Une fois ce parallèle établi, le Forum passe à la phase suivante. Il appelle à la libération des cinq politiques islamistes impliqués dans l'affaire. Le bureau exécutif du FMVJ, que préside le socialiste Mustapha Manouzi, considère cela comme «une condition pour rompre définitivement avec ces pratiques du passé». Entre temps, le procès qui a repris est actuellement dans l'impasse. Les cinq hommes politiques ont entamé depuis une dizaine de jours une grève de la faim. Leur famille avait également décidé d'adopter le même mode de protestation. Mercredi, le cadre du PJD Laâbadla Malainine, qui a été transporté à l'hôpital après s'être évanoui au cours de l'audience, décide de ne plus prendre de l'eau sucrée au 9e jour de sa grève de la faim. Malainine a entamé sa grève de la soif pour protester contre «le traitement dégradant et inhumain qui lui a été infligé le 31 mars quand il a voulu assister à l'audience du procès», est-il indiqué. Au total, dix sept détenus ont entamé une grève de la faim depuis le lundi 22 mars pour protester contre les conditions dans lesquelles s'est déroulé leur procès et réclamer leur libérations.