La section de Laâyoune du Forum marocain pour la Vérité et la Justice a été dissoute récemment par un arrêté du tribunal de première instance de la ville. La section de Laâyoune du Forum marocain pour la Vérité et la Justice a été dissoute récemment par un arrêté du tribunal de première instance de la ville. Le bureau exécutif du forum a dénoncé cette décision comme une action qui “s'inscrit dans le cadre des persécutions et autres actes arbitraires à l'encontre des militants des FMVJ au Sahara“ tout en exprimant “ son souhait de voir cette décision révisée en appel“. Qu'en est-il réellement de cette affaire ? En fait, l'activité de la section de Laâyoune a peu à voir avec les objectifs proclamés pour lesquels le FMJV a été créé en novembre 1999 par un groupe d'anciens détenus politiques : faire la lumière sur les “années de plomb“ marquées par diverses atteintes aux droits humains. Il est reproché aux membres de l'antenne de Laâyoune d'avoir profité de cette structure légalement constituée ( Dahir de 1958 sur les associations) pour la transformer sur le terrain en une officine du Polisario. Sous couvert de militance en faveur de la noble cause des droits de l'homme, un groupe de sahraouis faisait donc dans l'underground la propagande pour les thèses des séparatistes. Signe qui ne trompe pas, les statuts de la section en question déposés auprès des autorités locales : l'intitulé initial et officiel du forum est amputé de sa référence au Maroc pour se contenter juste de l'appellation “Forum pour la Vérité et la Justice“. Les initiateurs de cette antenne n'ont même pas cherché à cacher leur jeu. Ils ont d'emblée dévoilé leurs intentions. Ils ne se considèrent pas comme Marocains ou du moins se conçoivent-ils en anti-Marocains. La justice s'est appuyée d'ailleurs sur cette affaire de nom pour demander la dissolution de l'antenne. Cette poignée d'individus issus du Sahara marocain, en fait, un ramassis d'activistes à la solde du Polisario, se sont rendus coupables d'un certain nombre d'actes jugés d'une extrême gravité qui les ont rapprochés de plus en plus des objectifs réels de leur raison d'être. Manipulation de jeunes Sahraouis qu'ils incitent à des troubles de l'ordre public , complot avec des organisations étrangères connues pour leur hostilité au Maroc pour porter préjudice à la situation diplomatique du Royaume, fabrication de drapeaux de la fantomatique RASD et de tracts contre l'intégrité territoriale du pays qu'ils distribuent au vu et au su de tout le monde… Ces actes concourent tous à créer un climat de déstabilisation dans les provinces du sud. Le rapport d'accusation est particulièrement accablant pour les animateurs de cette obscure entreprise. Il comporte des faits, des noms et des dates. Dès le 6 juin 2002, le bureau central du Forum, prenant acte des dérives de sa section du sud ,avait décidé de geler son activité. Une décision motivée par “les dépassements graves qui menacent directement les intérêts des victimes dans la région et menacent de faire basculer le Forum dans des guéguerres qui ne servent pas la cause de la justice et de la vérité“. C'en était trop. Il fallait rétablir l'ordre et la loi par la dissolution -inscrite dans l'ordre des choses - d'une association travaillant contre le Maroc et les Marocains qui s'est servie du caractère très sensible de l'affaire du Sahara, de la vitalité démocratique marocaine et de sa volonté de tourner la page des années de braise pour porter atteinte à l'image du pays et de ses institutions. Une telle attitude a un nom : haute trahison. L'autorité de l'État que d'aucuns cherchent à assimiler à un État autoritaire dès qu'il s'agit de faire respecter la loi doit pouvoir s'appliquer à tous ceux qui, au nom de la démocratie et de la liberté, se permettent de porter préjudice aux intérêts du pays.