Le candidat républicain Mitt Romney est bien parti pour être un challenger sérieux face au chef d'Etat démocrate Barack Obama, candidat à sa propre succession pour la présidentielle de novembre 2012. Il a, en effet, remporté mardi la primaire de l'Etat de l'Arizona avec un score 48% et celle du Michigan avec 41% face à son adversaire Rick Santorum. « Pas plus tard qu'il y a une semaine, experts et sondeurs ne nous donnaient plus aucune chance, mais j'ai continué à rencontrer mères, pères, étudiants et grands-parents et leurs efforts ont donné une grande victoire à notre campagne dans ces deux Etats », a déclaré Mitt Romney, cité par Reuters. Il compte désormais six victoires à son actif, soit six Etats. Son challenger direct, Rick Santorum, en compte quatre. Mitt Romney qui se voit déjà à la Maison- Blanche après la présidentielle de 2012 a appelé ses partisans à rester mobilisés jusqu'au bout. Garder le cap « Nous ne gagnons pas de beaucoup mais nous gagnons suffisamment et c'est tout ce qui compte. Mes amis, je vous le dis ce soir, avec cette victoire dans l'Arizona, puis dans le Michigan, c'est inévitable, le prochain président des Etats-Unis sera Mitt Romney », a affirmé le candidat devant ses partisans. Il n'a d'ailleurs pas hésité à tacler le président américain Barack Obama en déclarant que le bilan de son mandat est loin d'être satisfaisant pour le peuple américain. Selon une enquête menée par l'université de Quinnipiac publiée à la mi-février, Barack Obama l'emporterait le 6 novembre s'il était confronté à Rick Santorum, mais le résultat face à Mitt Romney serait trop serré pour qu'on puisse se prononcer. De son côté, Ron Paul est arrivé en troisième position, avec 12% des voix devant l'ancien président de la Chambre de représentants Newt Gingrich (7%). À une semaine du « Super Tuesday » du 6 mars organisé dans dix Etats, ce bon score relance Mitt Romney dans la course à l'investiture et surtout éclipse les doutes sur sa capacité à mobiliser le camp républicain en vue de remporter la présidentielle face à Barack Obama. Reste à voir s'il pourra garder le cap.