Les Casablancais, ceux habitant des logements insalubres, reviennent à la charge. Après avoir tenté d'organiser une marche, finalement réprimée par les forces de l'ordre le 21 mars dernier, ils tentent une nouvelle série de manifestations. Jeudi 25 mars, ils ont déjà observé un sit-in devant un commissariat de police pour dénoncer les abus lors de l'avortement, par les forces d'intervention, de leur marche. Après ce premier sit-in, un autre programmé pour ce dimanche 28 mars devant le siège de la wilaya. Ces actions ont été décidées lors d'une réunion tenue le 24 mars dernier par les représentants des différents quartiers concernés. Une rencontre lors de laquelle ont été remémorés les événements du 23 mars 1965, à Casablanca. Par ailleurs, affirme une source de l'AMDH, «d'autres quartiers se sont joints à cette campagne de mobilisation». Une campagne pour laquelle ils ont choisi comme bannière : «Mouvement des sans-droits de citoyenneté». L'AMDH, qui coordonne cette campagne, dit avoir recensé quelque 11.000 familles qui vivent dans des logements menaçant ruine à Casablanca. La ville compte également plusieurs bidonvilles dans lesquels vivent des dizaines de milliers de familles.