Adil Youssoufi: «Les autorités n'ayant pu solutionner la crise des bus optent pour la manière forte pour dissuader les citoyens de protester». Mardi à Rabat, un sit-in contre la détérioration du transport dans la capitale a été vite réprimé par les forces de l'ordre. Cette manifestation, la quatrième du genre depuis l'entrée de la société Staréo, est à l'appel des coordinations contre la cherté de la vie de Rabat, Salé et Témara. «L'intervention des forces de sécurité a été violente. Policiers et membres des Forces auxiliaires étaient stationnés avant l'heure de la tenue de notre manifestation. Au point que nous n'avons même pas pu tenir, comme prévu, notre sit-in», déclare Adil Youssoufi, membre de cette coordination. Et d'ajouter que «même les citoyens qui se trouvaient aux alentours du lieu du sit-in ont également été la cible de coups des agents de la police, causant des blessés parmi les manifestants et les passants. Visiblement, les autorités n'ayant pu solutionner la crise des bus qui sévit voilà des mois dans capitale, optent pour la manière forte pour dissuader les citoyens de protester contre la pénurie de bus». En dépit de la dispersion du sit-in de mardi, la coordination contre la cherté de la vie de Rabat, Salé et Témara entend bien mener son action. «Des sit-in sont effectivement à l'ordre du jour et ce jusqu'au 2 mars prochain. Chaque coordination tiendra son sit-in selon la date qui lui convient».