Seule l'agence de notation internationale Moody's n'a pas encore intégré le Maroc dans la catégorie des pays classés Investment Grade. Les deux autres références mondiales du rating l'on déjà fait. Standard & Poor's a relevé le Maroc à ce rang le 23 mars, en lui attribuant la note BBB-. Quand à l'autre référence mondiale du métier, à savoir Fitch Rating, elle a élevé le Maroc au rang des pays classés Investment Grade depuis 2007. Moody's finira-t-elle donc par s'aligner sur l'approche de ses deux concurrentes? Une question qui demeure sans réponse. Nous avons cherché à avoir la position de l'agence auprès des responsables à Londres, mais en vain. L'amélioration de la notation du Maroc par S&P intervient cinq ans après le dernier relèvement où le Maroc était passé de la note BB à BB+. En plus de la notation BBB- (Investment Grade) qui concerne, notons-le, la dette extérieure à long terme, S&P améliore sa notation pour la dette intérieure à long terme de BBB à BBB+. Ce qui veut dire une amélioration sensible de la solvabilité du Trésor vis-à-vis des emprunteurs en interne, qui ne sont autres que les détenteurs des titres souverains. L'amélioration de la notation a également concerné les dettes extérieure et intérieure à court terme. Ces deux compartiments sont désormais notés A-3 pour la partie extérieure et A-2 pour l'intérieure. Standard & Poor's considère que la qualité de la dette souveraine marocaine «va emprunter un chemin de convergence vers les standards des pays notés BBB». Néanmoins, l'agence estime que cette orientation serait négativement affectée par la forte croissance des concours à l'économie et/ou la détérioration des avoirs extérieurs nets. A noter enfin que cette amélioration de la notation classe le Maroc dans la même catégorie que l'Egypte. Les deux pays font mieux que la Turquie notée BB+ et peuvent prétendre à un statut similaire que celui du Brésil ou de la Grèce notés BBB+.