…«Pour l'heure, le Bureau de la première Chambre du Parlement n'a reçu aucune notification en ce sens», affirme Lahcen Daoudi, député PJD et 3e vice-président de la Chambre des représentants. Mais, d'après Tarek Sbaï, également président de l'INPBM (Instance nationale de protection des biens publics au Maroc), ce ne saurait tarder. «Le Parquet devrait déjà avoir lancé un mandat d'amener ou d'arrestation de Mohmmad El Ferraâ, puisque c'est l'acteur principal dans toute cette affaire. Il a été l'ordonnateur de paiement et c'était lui qui détenait le pouvoir de signature de chèques. Il ne peut donc pas être soustrait à la justice». Quid d'un éventuel parapluie politique ? L'ancien président avait été élu député, en 2007, sous la bannière de l'alliance de la Gauche (PSU-CNI-PADS). Depuis, cet ancien inspecteur des Finances a retourné sa veste et rejoint le groupe de l'Istiqlal en claquant, par la même occasion, la porte de la CDT pour se jeter dans le giron protecteur de l'UGTM du trublion Hamid Chabat. Abbas El Fassi, le SG de l'Istiqlal et son acolyte patron de l'UGTM lui sera-t-il d'un quelconque secours ? «Pour le moment, la procédure suit son cours et personne n'est intervenu en faveur de quiconque», affirme ce membre du Barreau de Rabat. D'ailleurs, notre source confie que «personne ne voudrait se mouiller dans cette affaire. Personne ne voudrait être poursuivi pour entrave à la Justice». L'affaire ne date pas d'hier, elle traîne depuis 2006, mais à l'époque El Ferraâ était encore sous l'aile de Noubir Amaoui de la CDT. Le dossier n'a jamais pu aboutir devant la Justice. Et c'est au ministre Jamal Rhmani que l'on doit sa réactivation. En parallèle, une cinquantaine de délégués et membres de l'ancien Conseil d'administration avait mené durant toute l'année 2008 une campagne auprès des parlementaires, partis politiques et autres institutions pour dénoncer la mauvaise gestion de la Mutuelle. les mis en cause sont poursuivis pour «détournement de deniers publics, falsification, corruption, abus de confiance, abus de pouvoir et blanchiment d'argent et participation». Aujourd'hui, les 22 mis en cause sont poursuivis pour «détournement de deniers publics, falsification, corruption, abus de confiance, abus de pouvoir et blanchiment d'argent et participation». Selon une source de l'actuel Conseil d'administration de la MGPAP, il s'agirait du détournement d'un montant dépassant les 700 millions de DH. Le président de l'INPBM estime que son association, qui a célébré le 24 mars, la Journée nationale de protection des biens publics «ne pouvait recevoir meilleur cadeau de la Justice en cette occasion». D'autant, note-t-il, que cela confirme l'existence d'une «volonté politique de lutter contre la corruption»
Presse : Chahtane aura son comité de soutien Un comité de soutien de Driss Chahtane verra le jour le vendredi 26 mars. C'est une initiative de journalistes marocains. Elle intervient suite à la lettre du CPJ (comité de protection des journalistes) au roi Mohammed VI, dans laquelle le CPJ avait longuement abordé le cas de Chahtane, le directeur de publication de l'hebdomadaire arabophone Al Michaâl. Prosélytisme : Chasse aux sorcières à Témara Mercredi, les forces de sécurité ont été fortement déployées à Témara à la recherche d'un présumé évangéliste qui serait dans la ville périphérique de la capitale. Chose qui confirme que la campagne d'expulsion des évangélistes n'a pas marqué une pause suite à l'expulsion des ressortissants européens et américains travaillant dans l'orphelinat de Aïn Leuh. Justice : Des grèves en série Le syndicat national de la justice (CDT) et la fédération nationale du secteur de la justice (UNTM) ont observé une grève nationale les 24 et 25 mars. Ils prévoient un autre débrayage le 31 mars et 1er avril prochain, ainsi qu'un sit-in devant le ministère de la Justice le 31 mars. Pour sa part la FDT, a décidé d'observer, aujourd'hui, une grève nationale de 24 heures dans le secteur.