Dans un contexte de morosité financière, Philippe de Fontaine Vive a salué la bonne nouvelle et le premier jalon d'une coopération avec le champion marocain. Pour le vice président de la BEI, cette signature est une bonne nouvelle pour trois raisons, d'abord l'exploit et la bonne santé de l'OCP dans un contexte mondial terne, la taille du projet et la confiance en une institution qui n'a pas nécessité de garantie étatique et enfin le modèle euro-méditerranéen qui met en valeur les normes environnementales et sociales. Fontaine Vive ne «voit rien d'autre que le souhait de trouver d'autres partenariats à l'échelon national ou régional». La BEI, un partenariat de premier ordre Mohamed El Hajjouji, directeur exécutif en charge du pôle finances et supports de gestion à l'OCP. Le choix de la BEI a été dicté, selon Mostafa Terrab, par le souci d'avoir un partenaire de premier ordre mais aussi dans le cadre de recherche d'un acteur sensible à la dimension méditerranéenne et aux normes sociales et environnementales, valeurs partagées par les deux parties. Ce financement permettra de mener à bien la réalisation de deux laveries à Khouribga et la modernisation d'unités de production d'acide sulfurique à Safi, participant ainsi à la création de plus de 300 emplois directs dans moins de 36 mois. Pour M. El Hajjouji, directeur exécutif en charge du pôle finances et supports de gestion à l'OCP, le choix de la BEI s'est fait pour des questions de proximité de points de vue mais surtout pour des critères financiers. Le prêt octroyé sur 15 ans par une institution financière performante qui bénéficie d'une notation AAA, est également accompagné d'une période de différé de trois ans et permettra à l'OCP de choisir entre un taux variable ou fixe selon le meilleur scénario. Cette opération s'inscrit dans une stratégie d'investissement globale de 130 milliards de dirhams d'ici 2020, dont 80 milliards à engager dans les trois prochaines années. En termes opérationnels, cela contribuera à une augmentation de la production de la mine, de la chimie et dans les infrastructures avec comme ambition de doubler la production de la mine et tripler celles de la chimie au terme de ce programme d'investissement. Cette stratégie vise également à optimiser les coûts de production dans le respect de normes environnementales.Une stratégie de financement repose d'abord sur le respect des équilibres fondamentaux. La diversification dans les sources de financement après le succès de l'émission obligataire entre dans cette stratégie. Cette opération, la première avec la BEI est vue comme le début d'un partenariat de long terme.