Les marches ou sit-in des citoyens ne sont pas les bienvenus par les forces de sécurité. En une semaine, un sit-in des coordinations contre la hausse des prix a été brutalement dispersé à Rabat et le dimanche, une marche à Casablanca des mal-logés a été tout simplement interdite. Et pourtant, la marche ne dépassait même pas les deux kilomètres: du siège du parti Annahj Addimocrati d'Abdellah El Harrif jusqu'au siège de la wilaya. Qu'à cela ne tienne. Depuis la matinée, un fort déploiement des forces de sécurité était bien visible dans les artères qui mènent au point de départ. «Je ne peux vous confirmer s'il y a eu des arrestations parmi les manifestants. On m'a dit qu'une vingtaine de jeunes ont été embarqués par les forces de sécurité mais les membres des comités des quartiers ne nous ont rien signalé. En revanche, trois femmes ont été tabassées dont une a été emmenée à l'hôpital», déclare Ali Fkir, membre de l'AMDH. Depuis la matinée de dimanche, un fort déploiement des forces de sécurité était bien visible dans les artères qui mènent au point de départ. Selon notre interlocuteur, «la marche a connu une forte participation des habitants des quartiers insalubres de Casablanca, à l'image de ceux de Mediouna dont le calvaire dure depuis 1999 et ce en dépit des promesses faites par Mohamed El Yazghi et Mohamed M'Barki du temps où ils étaient, respectivement ministre de l'Aménagement du territoire et de l'urbanisme et ministre délégué à l'Habitat». Après l'interdiction de la marche de dimanche, les comités locaux devraient tenir des réunions cette semaine afin d'établir le plan des actions à entreprendre dans les prochains jours. Une perspective qui va se renforcer avec «la création de coordination des quartiers insalubres. Des structures totalement indépendantes de l'AMDH ou d'Annahj Addimocrati et qui devront décider des jours des sit-in ou des marches. C'est un moyen idoine d'éviter la centralisation de ce dossier», explique Ali Fkir. La marche de dimanche a connu l'encerclement du siège d'Annahj Addimocrati par les forces de sécurité. Le même procédé a été utilisé avec les locaux du PSU à Témara et Taroudant. Maroc-Soudan : 500 mille $ pour le Darfour Le royaume devra donner 500 mille$ aux autorités de Khartoum pour le développement et la reconstruction du Darfour. Cette annonce a été faite lors de la conférence qui s'est ouverte le dimanche au Caire, Une conférence qui a connu la participation de 80 pays et qui s'est soldée par la collecte de seulement 800 millions $ contre 2 milliards $ prévus initialement. Sahara : Le constat de Ross A l'issue de ses entretiens avec Mohamed Abdelaziz, Christopher Ross a déclaré qu' «il est clair que les positions sont encore très éloignées, et le but de cette tournée est de demander à tous de me rejoindre dans la méditation et la réflexion sur la voie à suivre pour sortir de l'impasse actuelle».