Ouvert il y a un an, le Boultech (centre de recherches sur les musiques actuelles) est opérationnel. Cet espace, appartenant à l'EAC L'Boulevard, abrite des concerts et des résidences artistiques. Mohamed Merhari alias Momo, co-fondateur de L'Boulevard, en parle au Soir échos. Mohamed Merhari, alias Momo. Le Boultech a ouvert officiellement ses portes il y a un an à Casablanca. Comment fonctionne ce lieu aujourd'hui ? Le lieu, situé au sous-sol du Technopark, est à présent opérationnel. Il nous faudrait aujourd'hui achever l'équipement de la web radio et celui du studio d'enregistrement. Mis à part ces deux espaces, le reste est déjà sur pied. Les salles de répétitions roulent très bien et ont beaucoup de succès. Plusieurs musiciens, qu'ils soient confirmés ou amateurs, ont déjà foulé le sol de ces salles. Nous réservons la plus grande salle de répétitions aux résidences artistiques. Nous sommes également ouverts à des associations qui œuvrent dans le domaine musical et nous les invitons a venir organiser leurs concerts dans la salle 36 du Bouletech. Les salles de répétitions sont ouvertes à tous les musiciens moyennant 50 DH / l'heure. Les groupes ont-ils facilement accepté ce tarif ? Ce tarif est en réalité uniquement une sorte de participation aux frais d'entretien du Bouletech. Les musiciens l'ont compris. Pour ceux qui n'ont pas les moyens de payer ce tarif, nous nous arrangeons avec eux. Nous leur proposons par exemple d'organiser des concerts dans la salle 36 dont les entrées sont versées dans la caisse du Bouletech. L'idée est que ce centre arrive à un moment à s'autofinancer. Il y a plusieurs demandes d'artistes pour utiliser la salle de répétitions. Quelle est votre démarche pour gérer le flux ? Le Bouletch est ouvert tous les jours, sauf le lundi, jusqu'à 23 heures. Il y a un régisseur qui s'occupe du planning des salles de répétitions. Tout est question d'organisation et, au final, ce n'est pas très compliqué. Quels sont les grands projets du Bouletech pour cette année 2012 ? Maintenant que nous avons un lieu, nous pouvons avancer sereinement et développer ce qu'on appelle le travail de fond. Nous voulons que les artistes puissent évoluer dans leur recherche musicale. Et pour cela, il n'y a pas de secret, il faut travailler. Cette année, nous avons un programme de 5 résidences artistiques dont une qui a été produite par L'boulevard et qui sera rééditée cette année. Il s'agit de la résidence BobMaghrib avec Hicham Bajjou et d'autres musiciens. L'année dernière L'boulevard n'a pas eu lieu faute de financement. Qu'en sera t-il cette année ? Nous espérons pouvoir organiser L'boulevard cette année. Nous sommes pour cela à la recherche de sponsors. L'année dernière c'était très difficile; aussi nous avons souhaité nous concentrer cette année sur la recherche de jeunes talents musicaux via le tremplin que nous organisons au Boulevard des jeunes musiciens en adoptant une taille plus réduite et mieux gérer le flux.