Transparency Maroc vient de tenir sa 16e assemblée générale ordinaire. L'occasion de présenter son rapport moral et financier, sa stratégie 2011-2015, et d'élire son nouveau SG. Toute la famille Transparency Maroc était réunie, samedi dernier, pour la 16e assemblée générale ordinaire de l'ONG. Comme chaque année, cette réunion a été l'occasion de revenir sur les réalisations de l'antenne marocaine de Transparency en 2011, avant de procéder à l'élection de son nouveau secrétaire général. Abdessamad Saddouq, président de la commission éthique et déontologie de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a rassemblé le plus de voix.Avant le vote, Rachid Filali Meknassi, désormais ancien SG, a présenté le rapport moral de l'association. Principale conclusion : si l'année 2011 a été marquée par un contexte de revendications, représentées par le Printemps arabe, cela n'a pas empêché la corruption de se maintenir au même niveau. L'indice de perception de la corruption étant de 3,4 sur 10 pour le Maroc. « Soit le 8e rang dans le monde arabe, et le 80e au niveau mondial », précise Rachid Filali, qui a rappelé les secteurs où le fléau persiste, à savoir « le BTP, l'énergie, et les services de base ». Des CAJAC régionaux L'année 2011 fut également celle où les grands projets de Transparency Maroc ont pu se consolider, avec l'ouverture notamment de centres d'assistance juridique anti-corruption (CAJAC) régionaux. Ceux de Fès et de Nador viennent désormais appuyer le CAJAC central de Rabat. Activités artistiques, tables rondes et consolidation de l'ouverture sur les jeunes figurent également parmi les faits marquants de 2011.Et maintenant ? Les membres de Transparency ont adopté quasi-unanimement la stratégie quinquennale 2011-2015, qui vise principalement « à réduire l'impunité et édifier un système judiciaire équitable et indépendant ». Il s'agira également de « promouvoir les comportements et attitudes d'intégrité », en ciblant les jeunes, les universitaires, et les futurs dirigeants et responsables. L'UE, principal bailleur de fonds Le rapport financier, quant à lui, a été également dévoilé avec transparence, comme souhaité par l'instance qui souhaite donner l'exemple. Des ressources de 7,4 millions de dirhams en 2011 font face à des dépenses s'élevant à 5,3 millions. Ce sont les deux grands projets de Transparency, à savoir le CAJAC et l'Observatoire de la corruption qui se partagent la plus grosse part du budget. Des fonds qui proviennent essentiellement de l'Union européenne et de l'ambassade des Pays-Bas. Outre les projets qui s'étendront jusqu'en 2013, de nouveaux devraient voir le jour dès la mise en place de la nouvelle stratégie.