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« Les Européens sont les grands perdants »
Publié dans Le Soir Echos le 23 - 01 - 2012

Presque quatre ans après sa mise en œuvre en mars 2008, le statut avancé Maroc-UE a fait du chemin. Eneko Landaburu, ambassadeur de la délégation de l'Union européenne au Maroc, en dresse le bilan.
Eneko Landaburu, ambassadeur de la délégation de l'UE au Maroc,
Bientôt quatre ans après sa mise en œuvre, pouvez-vous dresser un bilan du statut avancé Maroc-UE ?
Le statut avancé est un document extrêmement ambitieux, qui fixe un certain nombre d'objectifs visant l'amélioration des relations entre l'UE et le Maroc. Nous n'avons pas de comparaison dans d'autres pays tiers où n'est souvent établi qu'un accord d'association. Dans le cas du Maroc, à cet accord d'association vient s'ajouter le statut avancé, qui fixe des objectifs plus ambitieux. Il s'agit essentiellement de trois éléments. En premier lieu, améliorer, consolider et développer le dialogue politique. De ce point de vue, nous pouvons dire que nous avons fait des progrès, puisque nous avons eu un sommet entre l'UE et le Maroc au plus haut niveau à Grenade, en 2010, ainsi que plusieurs réunions à Bruxelles sur les questions de sécurité et de politique extérieure. Tout cela en vue de converger vers des analyses non seulement de problèmes bilatéraux, mais aussi de problèmes qui se posent à toute diplomatie mondiale aujourd'hui.
Bientôt quatre ans après sa mise en œuvre, pouvez-vous dresser un bilan du statut avancé Maroc-UE ?
Le statut avancé est un document extrêmement ambitieux, qui fixe un certain nombre d'objectifs visant l'amélioration des relations entre l'UE et le Maroc. Nous n'avons pas de comparaison dans d'autres pays tiers où n'est souvent établi qu'un accord d'association. Dans le cas du Maroc, à cet accord d'association vient s'ajouter le statut avancé, qui fixe des objectifs plus ambitieux. Il s'agit essentiellement de trois éléments. En premier lieu, améliorer, consolider et développer le dialogue politique. De ce point de vue, nous pouvons dire que nous avons fait des progrès, puisque nous avons eu un sommet entre l'UE et le Maroc au plus haut niveau à Grenade, en 2010, ainsi que plusieurs réunions à Bruxelles sur les questions de sécurité et de politique extérieure. Tout cela en vue de converger vers des analyses non seulement de problèmes bilatéraux, mais aussi de problèmes qui se posent à toute diplomatie mondiale aujourd'hui.
Qu'est-il ressorti de ce dialogue politique ?
Nous avons participé à la mise en œuvre d'un groupe mixte parlement européen/parlement marocain. Nous ne disposons pas de ce type d'accords avec beaucoup de pays. Dans ce cadre, des députés se réunissent des deux côtés pour évaluer des relations et pour discuter des problèmes existants. A côté de cela, nous avons fait de grandes percées pour ce qui concerne la présence du Maroc dans le Conseil de l'Europe, qui gère entre autres les questions des droits de l'Homme. Sur cette question du dialogue politique, à travers ses différentes concrétisations, on peut dire que nous avons un flux d'informations et de rapports importants. Le bilan est donc très positif.
Qu'en est-il des autres volets du Statut avancé ?
Le deuxième bloc du statut avancé est le processus de convergence complémentaire. Cela veut dire que le Maroc a choisi petit à petit de se rapprocher de la législation européenne afin d'être mieux armé et de profiter du marché intérieur européen, qui est ouvert aux 500 millions de citoyens. Tout cela grâce à une Europe globalement sans frontières, caractérisée par la libre circulation des personnes, des capitaux, des services,… A ce niveau-là, le bilan est plus mitigé. On a avancé sur un certain nombre de domaines comme les normes industrielles, les règlements phytosanitaires, mais nous n'avons pas encore réussi à avoir un plan marocain stratégique qui fixe un certain nombre d'objectifs pluriannuels.
Que disent ces objectifs ?
De façon concrète, le Maroc doit se demander sur quels domaines il a intérêt à adopter la législation européenne. En quoi est-ce bénéfique ? Et dans quels délais va-t-il le faire ? Actuellement, nous sommes encore dans le flou. On veut faire de la convergence sans savoir où, ni dans quel domaine. Le dernier volet du statut avancé concerne de la coopération financière supplémentaire. A ce niveau, je pense que l'on a réussi à dégager, par rapport à d'autres pays de la Méditerranée, des moyens d'aide importants. Aujourd'hui, nous accordons non seulement des prêts mais des dons au Maroc, qui sont de l'ordre de 200 millions d'euros par an. Ceci nous permet d'appuyer les programmes de modernisation du pays et certaines
politiques sociales.Reste un gros problème dans les relations UE-Maroc qui est la non-reconduction de l'accord de pêche. Quelle est votre position à ce sujet ?
Cet accord était déjà prévu dans le cadre de l'accord d'association. Nous avons subi un revers, sans aucun doute. Je regrette la position prise par le parlement européen, parce que je considère que cet accord était bon pour les deux parties. Finalement, ceux qui sont les plus touchés de façon négative par ce vote du parlement européen, ce sont les propres européens, et en particulier les pêcheurs espagnols. Cet accord avait une durée d'un an, et n'a vécu que pendant 9-10 mois. Les conséquences ne sont pas dramatiques, mais je pense que cette décision a créé un certain malaise, que je considère comme justifié.
Le commissaire européen à l'élargissement et la politique européenne de voisinage, Stefan Füle, était en visite au Maroc jeudi 19 janvier. Qu'est-il ressorti de cette visite ?
Nous avons organisé des rencontres avec le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, ainsi qu'avec le ministre des finances. Deux conventions ont été signées. Il s'agit d'un programme d'appui financier sur l'eau potable, et un autre sur le solaire. Une réunion s'est tenue avec les deux présidents des chambres, le ministre des Affaires étrangères, ainsi qu'avec Taïb Fassi Fihri. L'Union européenne veut ainsi donner un signal à travers les hauts responsables, un message d'appui au Maroc dans le processus de réformes entamé. L'UE est à la disposition du Maroc pour contribuer aux efforts entrepris pour résoudre les questions fondamentales qui sont une plus grande égalité, une meilleure démocratie, une société civile plus active, et la mise en œuvre de ses politiques sociales dispensables pour réduire les inégalités. Nous sommes dans le bon timing, il ne reste plus qu'à concrétiser tout cela.


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