… Cette décélération de la croissance de Casablanca ne veut pas dire que la région ait perdu de sa prédominance dans l'économie marocaine. Elle continue de contribuer à hauteur de 21,3% au PIB. Mais cette part s'est réduite de 3,5 points entre 2004 et 2007. Une stratégie de réorientation économique s'impose donc pour la plus grande métropole du pays. Globalement, cinq régions concentrent plus de 60% du PIB. En plus de Casablanca, il y a naturellement Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (13,6%). Arrivent ensuite trois régions à savoir Marrakech-Tensift-El Haouz, Tanger-Tétouan et Souss-Massa-Draâ dont les contributions varient entre 9 et 8%. Le HCP a retenu le critère du PIB par habitant pour déterminer les régions les plus pauvres. La moyenne nationale de cet indicateur ressort à 20.000 DH. Cet indicateur a cru de 5,8% entre 2004 et 2007, notamment dans les régions émergentes. Les quatre régions qui affichent des niveaux inférieurs à cette moyenne sont Taza-Al Hoceima-Taounate (10.200 DH), Tadla- Azilal (11.000 DH) Gharb-Chrarda-Beni Hssen (12.600 DH) et Meknès-Tafilalet (14.700 DH). Néanmoins, une analyse plus profonde du PIB par tête montre une faible corrélation entre cet indicateur et les indices de prospérité sociale (indices de développement humain de pauvreté de vulnérabilité…). Ce qui veut dire que les régions où le PIB par habitant est élevé, ne sont pas forcément les mieux loties socialement. Une autre preuve du creusement des inégalités et de la mauvaise répartition des richesses. D'ailleurs, le HCP livre pour la première fois un classement des régions en fonction d'indice du niveau de vie. Casablanca, Rabat et leurs régions sont naturellement les premières en raison de la concentration de l'activité économique. Néanmoins, Fès-Boulmane et les régions du sud dépassent l'ensemble des régions qualifiées d'émergentes. D'ailleurs, la Région Marrakech-Tensift-El Haouz est classée deuxième par la queue. La manne touristique de la ville ocre ne profite visiblement pas à tous ses habitants. L'analyse du HCP montre que dans les cinq régions précitées qui contribuent à plus de 60% représentent également et dans l'ordre, 57% de la consommation nationale. La moyenne de cet indicateur pour l'ensemble des régions ressort à 11.700 DH. Ce sont les Rbatis qui consomment le plus avec 16.000 DH, suivi des Tangérois et Tétouanais (15.600 DH). Les Casablancais n'arrivent qu'en troisième position avec 14.800 DH. L'étude du HCP a permis un classement des régions en fonction de l'activité économique. Il y a d'abord les régions agricoles avec à leur tête Taza-El Hoceima-Taounate, Tadla-Azilal et Gharb-Chrarada-Beni Hssen. Ce sont celles qui consomment le moins et qui contribuent le moins au PIB national. Les régions industrielles sont en plus de Casablanca Doukkala Abda et Chaouia-Ourdigha et Fès-Boulmane. Les communications et les finances sont concentrées à Casablanca et Rabat alors que le tourisme prédomine à Marrakech et dans le Souss. Air France lance Premium Voyageur au Maroc . Il s'agit d'un produit intermédiaire entre la classe Economique et la classe Affaire. Quelle solution économique pour le Plan solaire ? Trop tôt pour répondre, selon Bakkoury qui « aura les idées plus claires d'ici l'été ». Textile-Habillement : Le Maroc perd du terrain en Europe *Le Maroc est le plus sévèrement touché parmi les quatre principaux fournisseurs méditerranéens de l'UE en 2009.