Le Conseil des ministres, réuni dimanche à Alger, sous la présidence du président Abdelaziz Bouteflika, a débouché sur la décision d'organiser des élections législatives pour le premier semestre 2012. Bouteflika promet la présence d'observateurs étrangers. Les élections législatives en Algérie se tiendront au printemps prochain, d'après une décision de l'exécutif algérien. « Le corps électoral sera convoqué dès la fin de la session d'automne du Parlement pour la tenue, au cours du printemps prochain, des élections législatives », peut-on lire dans le communiqué de la Mouradia (palais présidentiel). Adelaziz Bouteflika a de même promis une révision de la Constitution, via le Parlement : « Comme je l'ai déjà annoncé avril dernier, je soumettrai au Parlement le projet de révision de la Constitution dans le respect des dispositions énoncées par cette loi fondamentale », assure le président algérien. Le FIS interdit Le premier ministre Ahmed Ouyahia a, lui, laissé entendre que les Législatives pourraient avoir lieu « dès février ». Par ailleurs, le chef de l'Etat algérien a promis la présence d'observateurs étrangers : « Des démarches vont être engagées sans délais auprès de la Ligue arabe, de l'UA (Union africaine) de l'OCI (Organisation de la coopération islamique), de l'Union européenne et des Nations unies, afin que ces organisations puissent dépêcher de façon significative leurs observateurs », a ajouté le président. La présence d'observateurs internationaux constitue l'une des principales revendications des partis de l'opposition, que ce soit le RCD (laïc) ou le FFS (gauche, kabyle) de Houssine Ait Ahmed, exilé en Suisse. Contrairement à d'autres pays arabes, l'Algérie n'a pas connu de révolution. Pourtant, des émeutes et des immolations ont lieu tous les jours ou presque. Rappelons qu'à l'aube de l'année en cours, l'Algérie avait connu des émeutes similaires à celles de la Tunisie voisine. Bouteflika avait alors promis des réformes au peuple algérien, dont celle de la Constitution et la libéralisation des médias. Une loi sur les partis a récemment été adoptée, suscitant une vive polémique. La raison est que l'une des principales forces politiques du pays, le FIS, a indirectement été interdit de se constituer en parti politique. Rappelons que le FIS (Front Islamique du Salut) était sur le point de remporter les Législatives de 1991, si ce n'était l'intervention de l'armée qui avait annulé le processus électoral. La suite on la connaît.