Les investisseurs européens, belges en particulier, seront-ils inquiétés par la montée du PJD au pouvoir ? La réponse avec Lucien Leuwenkroon, administrateur de Top Class Espresso-Lavazza et président de la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise au Maroc. Lucien Leuwenkroon : «Le résultat des élections ne peut que consolider la confiance des investisseurs belges ou étrangers à l'égard du Maroc». Monsieur Lavazza au Maroc, Lucien Leuwenkroon, également président de la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise au Maroc (CCBLM) et conseiller du commerce extérieur du royaume de Belgique au Maroc, partage avec Le Soir échos son optimisme quant à l'évolution du Maroc et ne voit pas en la prise du pouvoir par les islamistes un risque pour l'afflux IDE au Maroc. Monsieur Lavazza au Maroc, Lucien Leuwenkroon, également président de la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise au Maroc (CCBLM) et conseiller du commerce extérieur du royaume de Belgique au Maroc, partage avec Le Soir échos son optimisme quant à l'évolution du Maroc et ne voit pas en la prise du pouvoir par les islamistes un risque pour l'afflux IDE au Maroc. Le Maroc a-t-il pu tirer son épingle du jeu dans la région en cette période de tensions ? Grâce au bon déroulement des dernières élections anticipées, je peux vous confirmer que le Maroc a su démontrer, encore une fois, sa capacité de bien rebondir face à une crise. Celle-ci n'étant pas financière mais purement sociale vu les événements survenus récemment au Maghreb avec le Printemps arabe. La montée des islamistes inquiétera-t-elle les investisseurs étrangers ? Je considère que le résultat des élections ne peut que consolider la confiance qu'ont investisseurs belges ou étrangers à l'égard du Maroc. Au contraire, ils accéléreraient leur développement afin de profiter de l'ouverture et du libéralisme économique marocain. Toutefois, il est clair qu'il y aura un gouvernement dirigé par un parti islamiste, le PJD. Mais je peux vous dire que cela n'est pas une particularité marocaine ou arabe mais nous avons des cas similaires dans divers pays européens, à l'instar des Chrétiens démocrates qui forment des coalitions avec des partis politiques d'obédiences diverses. Quel conseil pourriez-vous donner au prochain gouvernement ? Globalement, il doit continuer dans le projet, déjà bien entamé, de construction d'un Maroc moderne qui devra créer sa propre recette en s'inspirant de la mondialisation et surtout des pays qui ont su comment sortir d'un endettement dangereux. Les pays de l'Amérique Latine, certains pays de l'Est et la Malaisie sont des exemples à suivre et le Maroc gagnerait en s'approchant davantage de ces pays. Personnellement, je ne regrette en aucun cas d'avoir investi au Maroc il y à une quinzaine d'années avec Lavazza et je ne peux qu'être conforté en observant l'évolution continue du pays et sa progression dans les ratings internationaux. Et la CCBLM va continuer à soutenir le Maroc dans cette ascension.