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Maghreb : 26% des IDE destinés à la région MED Durant les sept dernières années (2003-2009), le Maghreb a drainé 26% des IDE (255 milliards d'euros) destinés à la région MED, selon ANIMA
Depuis le début de la crise un vent moins fort avait soufflé sur la rive sud de la Méditerranée. Il s'agit en fait d'un brin d'optimisme comme on peut le constater de la dernière publication de l'Observatoire des Investissements directs étrangers (IDE) en Méditerranée ANIMA-MIPO, qui rapporte que les IDE en Méditerranée (rive sud) ont enregistré un « déclin relativement marqué » durant l'année 2009. En effet, la région a pu drainé environ 255 milliards d'euros sous forme de 4.222 projets d'IDE durant les sept dernières années (2003-2009), soit une moyenne de 38 milliards d'euros par an. La part du lion revient à la Turquie et Israël qui se sont accaparés 40% des flux. Suivis respectivement par le Machreck (34%) et le Maghreb (26%). A l'origine de ses flux d'investissements, on trouve l'Europe, le Golfe, l'Amérique du nord et les pays MED eux-mêmes, «peu intégrés». En tête des secteurs les plus attrayants, on note, l'énergie ; BTP immobilier et infrastructure ; banque, assurance, autres services financiers ; opérations télécoms et Internet ; verre, ciment, minéraux, bois et papier ; tourisme et restauration ; chimie, plasturgie et engrais… Le Maroc n'a pu attiré que près de 25 milliards d'euros avec un pic atteint en 2006. Pour la seule année 2009, 541 projets ont été créés au lieu de 863 en 2008, soit une baisse nette de 37%. En termes de montants bruts, le volume de ses investissements a atteint 58 milliards contre 63 milliards d'euros en 2008, soit une baisse de 8%. Un repli qui reste tout de même relatif au vu du déclin de 39% qu'ont enregistré les IDE à l'échelle mondiale. Et ce n'est qu'à partir du quatrième trimestre 2009, que les signes de reprise commencent réellement à se manifester. Et pour preuve, cette période a connu l'implantation de 176 projets d'IDE soit le tiers du total annuel, selon ANIMA. Par ailleurs, durant la période 2003-2009, le Maroc n'a pu attiré que près de 25 milliards d'euros avec un pic atteint en 2006. Et pour mesurer le niveau des retombées des IDE sur l'économie nationale, on rapporte que le rapport IDE/ capita US $ est en moyenne de 75 dollars par personne et par an contre 249 en Tunisie et 394 en Libye.Les meilleures performances ont été réalisées par la Turquie et le pays des pharaons, qui a «beaucoup réformé depuis 2004». A en croire ces tendances récentes publiées par ANIMA, les IDE dans les pays MED suivent une tendance haussière et ce, depuis l'année 2000. C'est ainsi que la part de la région MED dans les IDE mondiaux en 2000 s'est établie à 0,8% contre 3,0% en 2008. Cette montée en flèche trouve en fait son fondement aussi bien dans des facteurs externes qu'internes. Concernant le premier élément, on évoque «la proximité avec l'Europe alors que les coûts de l'énergie pèsent de plus en plus et qu'un coût du travail plus bas est recherché». Les analystes justifient deuxièmement ce relais de croissance par la hausse de la demande interne, la conversion à l'économie du marché, les programmes publics ciblés (Tanger-Med…)