La grave crise financière que traverse l'Europe provoque des dégâts collatéraux alarmants sur l'économie et les affaires en France. Le Maroc les subira de plein fouet dans les quelques mois qui viennent… Notre premier partenaire économique n'est pas totalement en forme ces jours-ci. C'est ce qui ressort de l'indice flash composite de l'activité globale de l'institut Markit Economics qui a analysé le secteur privé en France. Cet indice s'établit à 50,7 en septembre après 53,7 pour le mois d'août, ce qui représente son plus bas niveau depuis juillet 2009. Ceci démontre clairement le ralentissement ayant touché l'expansion de l'activité du secteur privé français. Le Maroc, très dépendant de la France, subira un impact important suite à cette situation de crise. Du côté des services, l'institut note un affaiblissement de la croissance de l'activité des prestataires. L'indice flash du secteur tombe à 52,5 contre 56,8 en août, un plus bas de 25 mois. Dans l'industrie manufacturière, les professionnels font état d'une accélération de la contraction de l'activité. L'indice flash touche un plus bas de 27 mois, à 47,3 après 49,1 en août. Parallèlement, la croissance du volume global des nouvelles affaires est très faible. Cette faiblesse résulte de la baisse de la demande sur les marchés ainsi que de la fragilité de la confiance des clients. « Les données actuelles, pour l'ensemble du troisième trimestre, mettent en évidence un ralentissement considérable de l'économie française, laissant de nouveau augurer une faible croissance trimestrielle du PIB après la quasi-stagnation enregistrée au deuxième trimestre », relève-t-on auprès de l'institut. Et pour ne pas rassurer les chefs d'entreprises et les opérateurs économiques français, une étude récente de la Banque centrale européenne (BCE) a fait état d'une détérioration imminente de la valeur de l'Euro qui est, selon l'étude, en danger à cause des dépenses incontrôlées des Etats européens et de la crise de la dette qui en a découlé. Le Maroc, très dépendant de la France, subira un impact important suite à cette situation de crise. Un impact qui concernera principalement le déficit commercial qui s'aggrave davantage après avoir atteint, fin août, le taux record de 22,6%. Une chose est sûre, la fin de l'année s'annonce sous de mauvais auspices. Impacté par la crise financière, la baisse de l'indice de confiance chez les chefs d'entreprises français et surtout par l'analyse alarmante de la réserve fédérale américaine sur la croissance aux Etats-Unis, l'Euro a marqué, cette fin de semaine, une chute vertigineuse en passant sous le seuil de 1,35 dollar. Une première depuis le mois de février. Pire, la monnaie unique est tombée à son plus bas niveau depuis 10 ans face au Yen, à 102,62 yens Jeudi. De plus, la dégradation, mercredi, par l'agence Moody's de la note de trois grandes banques américaines (Bank of America, Wells Fargo et Citigroup) ne fait qu'enfoncer le clou de la psychose actuelle, impactant la croissance mondiale et celle de l'Europe. C'est dire que rien ne va plus du côté du vieux continent !