Le film Nhar Tzad Tfa Do de Mohamed Karrat sort dans les salles le 7 septembre prochain. Projeté en avant-première le 29 août à Casablanca, ce film est un mélange de fantastique et de comique. Avant-goût. Le jour où il est né, la lumière s'est éteinte. Cette expression très commune chez les Marocains n'a de sens que lorsqu'elle est prononcée en darija. « Nhar Tzad Tfa Do » a une résonance comique presque ironique. Elle se dit des personnes malchanceuses. Said en est un. Ce personnage est le protagoniste numéro 1 du premier long métrage de Mohamed Karrat. Coproduit avec Rachid El Ouali, il propose un mixe subtile entre le style fantastique et le comique. « J'ai voulu expérimenter ce mélange pour la première fois », confie Mohamed Karrat dans des propos au Soir échos. Grand fan de l'image de synthèse, ce cinéaste est entré dans le monde du cinéma via le petit écran à travers entre autres la série « L'autre dimension » s'est régalé avec plusieurs séquences en traitement d'image. Le film démarre à grande vitesse et le spectateur est tout de suite plongé dans l'ambiance. La voix off de Said, interprété par Rachid El Ouali berce le spectateur dans un passé nostalgique. Celui de ses parents et de leur première rencontre. C'est la phase avant sa naissance. Jusque -là tout va bien. Quelques mois plus tard, ses parents meurent électrocutés. L'enfant grandira dans un orphelinat. Mais la chance a l'air de lui sourire à nouveau. Il entreprend de brillantes études, avec ses diplômes il intègre une grande société où il exerce en tant qu'ingénieur informaticien. Grand fan de l'image de synthèse, Mohamed Karrat est entré dans le monde du cinéma via le petit écran à travers entre autres la série L'autre dimension. A ses côtés, sa bien -aimée, campée par Houda Raihani. Il ne pouvait pas demander mieux. C'est la belle vie, jusqu'au jour où son sosie débarque sans crier gare. C'est un clone très turbulent qui n'en fait qu'à sa tête. Said risque de perdre son travail à cause de lui. Dans la deuxième moitié du film, une série de scènes cocasses sont un véritable bijou. Le clone de Said part à son insu demander la main de sa fiancée et c'est le fiasco. Dans le jeu, Rachid El Ouali et Houda Raihani se sont surpassés. Le couple déjà découvert par Hakim Noury dans Elle est diabétique, hyper- tendue et refuse de crever se retrouve de nouveau mais cette fois- ci avec Mohamed Karrat. Le casting et le traitement des images font partie des points forts de ce film. Une session musique et break dance à laquelle participent Rachid El Ouali et Houda Raihani est tout au moins impressionnante. Par ailleurs certains cinéphiles et critiques de cinéma remarqueront une absence de profondeur dans l'intrigue. « L'histoire a bien démarré avec une forte intensité mais le rythme ralentit d'une manière un peu dérangeante vers la deuxième moitié du film », confie un critique ayant préféré garder l'anonymat. Il y a en réalité deux histoires dans l'histoire. Le chapitre des péripéties du clone méchant prend le dessus, d'une manière un peu brutale sur la partie des parents de Said racontée d'un ton très affectueux par leur fils. Le spectateur a presque envie de réécouter cette voix off de Rachid El Ouali. Le comédien et qui est ici également producteur s'est brillamment illustré dans ce film. L'image du sosie, musclé et se comportant comme un grand supporter de combats de catch à la télévision avec en prime des pop- corn cachés dans son bandana. L'image est drôle et l'acteur a parfaitement incarné ce rôle. Ce n'est pas pour déplaire à Mohamed Karrat. Ce dernier avoue avoir écrit ce film pour Rachid El Ouali. vous etes les meilleures je t'aime beaucoup rachid lwali