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Marché monétaire : Evolutions positives en 2009, malgré le repli Le marché a enregistré un besoin en liquidités de presque 18 milliards de DH en moyenne en 2009
Malgré une conjoncture internationale difficile, Le bilan des évolutions de l'activité sur le marché monétaire et obligataire en 2009 au Maroc reste généralement positif. C'est ce qu'indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), dans son tout dernier rapport sur l'évolution de ces marchés. Selon cette direction, relevant du ministère de l'Economie et des finances, la crise mondiale a, surtout, impacté sur les secteurs orientés à l'exportation et des recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers. La même source rappelle également, sur ce point, la baisse de 5,3% enregistrée au niveau des transferts des MRE et de 5% des recettes voyages au titre de l'année 2009. Cela étant, la situation de la liquidité bancaire s'est trouvée négativement impactée. Ce qui a engendré un ralentissement de l'accroissement de la masse monétaire et un besoin en liquidité de presque 18 milliards de dirhams en moyenne en 2009. En gros, l'évolution annuelle de l'encours au niveau de la liquidité de l'économie s'est fixée à 6,3% contre 8,9% en 2008. Cette tendance baissière s'explique par un accroissement moins soutenu de la masse monétaire dont l'encours a évolué de 4,5% en 2009 contre 10,8%, un an auparavant. Le creusement du déficit de liquidités bancaires en 2009 a stimulé le développement du marché de la dette privée où les émissions se sont élevées aux environs de 42 milliards de DH Par ailleurs, la croissance des concours à l'économie s'est située en 2009 à 9,1% contre 22,9% en 2008. Cela résulte, primo, du ralentissement du rythme de croissance des crédits immobiliers et des concours aux sociétés de financement (de 15 et 20 points respectivement) et, secundo, de la baisse des crédits de trésorerie et des créances diverses sur la clientèle (-1% et -12% respectivement). S'agissant du marché monétaire, la moyenne de la position structurelle de liquidités des banques (PSLB) en 2009, a baissé de 48% contre -2,3% en 2008. Ce qui explique en fait ce besoin de liquidité évalué à 17,7 milliards de dirhams. Le rapport, en outre, met en lumière la baisse des volumes échangés et des taux d'intérêt sur le compartiment interbancaire. Le volume moyen des échanges au jour le jour sur le compartiment interbancaire a reculé l'année dernière de 7,8%, alors qu'il était en hausse de 34,8% un an auparavant. Pour réguler le marché, Bank Al Maghrib est intervenue à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres pour un montant hebdomadaire moyen de 16 milliards de dirhams, soit un taux de satisfaction de la demande de 78,6% (52,5% en 2008). A côté de l'importance des opérations des avances sur appel d'offres, BAM a aussi opté pour des baisses consécutives du taux de la réserve obligatoire. Au niveau du marché obligataire, la DPEF souligne que les finances publiques ont affiché un déficit d'environ 2,5% du PIB, suite à la baisse des recettes fiscales (- 9,1%) particulièrement des impôts directs (repli de 22,5% des recettes au titre de l'impôt sur le revenu et de 6% des recettes au titre de l'impôt sur les sociétés ). «Pour combler son besoin de financement, et face à l'importance des remboursements, le Trésor a augmenté significativement le volume de ses levées sur le marché primaire induisant un endettement net de plus de 5 milliards de dirhams» explique la DEPF. Et de poursuivre que le financement du Trésor sur le marché des adjudications s'est opéré dans un contexte de baisse des taux de rémunération occasionnée par la forte demande des souscripteurs et la baisse des taux monétaires. Le rapport souligne enfin l'importance des émissions du marché de la dette privée, malgré un repli de 20% par rapport à 2008. Selon le ministère de l'Economie et des finances, le creusement du déficit de liquidités bancaires en 2009 a stimulé le développement de ce compartiment où les émissions se sont élevées aux environs de 42 milliards de dirhams.