« La Brigade » série signée par Adil Fadili est de retour sur la petite lucarne durant le mois de ramadan. Entre intrigues noueuses et affaires classées, le cinéaste revient sur les traces de ce genre à suspens. Affable, casquette vissée sur la tête, rivé sur l'écran de ses deux ordinateurs géants, Adil El Fadili accepte de vous accorder un entretien, alors qu'il est au plus fort du montage de son dernier projet. Le décor du lieu pourrait être celui d'un studio de tournage, tant de nombreux câbles surgissent de part et d'autre sous vos pieds… Et tapissant les quatre murs, les encadrés d'affiches de films culte comme «Pulp fiction», et «l'Aigle des mers», avec en gros titre le nom d'Errol Flynn saisissant votre regard. C'est l'environnement de ce faiseur d'histoires, qui vit à 300 % le culte et la culture du cinéma, tel un pur rappeur new-yorkais, nourri au biberon du bon son du matin au soir. Privilégiant de mettre en images le pouls de la ville blanche, Adil qui est resté attaché à son quartier natal, Mes Sultan, a également tourné les séquences de son nouvel ouvrage du côté de Aïn Chock et Sbata. Bien connu de la petite lucarne, dès le 1er août prochain, La Brigade, série policière qu'il finalise actuellement, fera son entrée sur le petit écran. Le trafic d'organes, la pédophilie ou encore les violences contre la femme y sont notamment passés en revue. Diffusée sur Al Aoula tous les lundis à 21h45, et totalement repensée par le cinéaste qui avait déjà signé les précédentes saisons en 2005, La Brigade, saison 3 évoquera au fil de vingt épisodes la vie d'un commissariat et les travers sociétaux d'un Casablanca plus urbain que jamais, en adéquation avec la marche et la frénésie du monde actuel. Le trafic d'organes, la pédophilie ou encore les violences contre la femme y sont notamment passés en revue. «Le genre policier permet de parler en filigrane des phénomènes de société », précise le réalisateur. Si Adil El Fadili a choisi de se tourner vers la psychologie et les failles de ses contemporains, pour disséquer les maux et la complexité humaine. «La particularité du scénario tient à l'enchevêtrement d'intrigues menées en parallèle par les protagonistes afin de tenir le spectateur en haleine», souligne El Fadili. Située en décor naturel et en studio, dans un commissariat entièrement construit durant trois mois pour les besoins de scènes d'interrogatoires et d'emprisonnement, la Brigade est au plus près du réel car «je souhaitais un film plus urbain.Le décor, auquel le spectateur n'est pas accoutumé pour ce genre de programme, nous a énormément aidé». Côté comédiens, les visages des héros de «La Brigade» sont Fatima Kheir, Khalid Benchagra, Aziz Fadili, Mustapha El Houari, Mohamed Khalfi, Benaïssa El Jirari, Saad Tsouli, à compter du 5e épisode, les guest star sont Anass El Baz et Mouna Fettou en chanteuse de cabaret un brin perfide, accoquinée à un flic de la brigade. «Mes héros sont des anti-héros : ils peuvent recevoir et donner des coups et s'ils sauvent des vies, c'est au prix de vraies difficultés. Leur histoire est traversée par leurs problèmes personnels ou leurs erreurs professionnelles, liées à la nature humaine», conclut Adil Fadili. Affaire à suivre… Aucun article en relation !