Le Comité national palestinien a lancé mardi une campagne de protestation contre une loi adoptée la veille par la Knesset, le parlement juif, qui sanctionne le boycott des colonies. On parle dorénavant d'apartheid israélien ! Le gouvernement israélien a décider de tout faire pour museler le mouvement anti-colonisation en votant une loi lundi dernier, qui prévoit des amendes pouvant se monter jusqu'à 50 000 shekels (environ 100 000 dhs) à toute personne ou institution appelant au boycottage des implantations juives dans les Territoires occupés ou de leurs produits, assimilé à un boycottage d'Israël. L'initiative de la loi est intervenue après que plus de 100 personnalités culturelles, universitaires et écrivains israéliens ont annoncé en septembre qu'ils ne prendraient part à aucune activité culturelle, discussion ou conférence dans des colonies. La nouvelle loi sur le boycott n'est rien d'autre que la continuation du rôle pivot que joue la Knesset depuis des décennies en votant des lois qui légalisent l'apartheid israélien. «Cette nouvelle loi, qui viole le droit international, témoigne du succès du mouvement mondial BDS en croissance rapide et montre que les élites politiques à l'intérieur d'Israël réalisent que l'Etat devient un paria dans le monde comme le fut jadis l'Afrique du Sud», a déclaré pour sa part Hind Awwad, coordonnatrice du Comité national palestinien. Hind Awad ajoute pour The International Solidarité Mouvement, qu'une «fois de plus, Israël prend des mesures draconiennes pour criminaliser la résistance civile à son système d'apartheid, de colonialisme et d'occupation du peuple palestinien. Mais tant qu'Israël poursuit son siège illégal de la Bande de Gaza, son occupation brutale, la négation des droits des réfugiés palestiniens et le système de discrimination institutionnalisée contre les Palestiniens, des actes répressifs comme ceux-ci ne font que constituer des preuves supplémentaires de la nature antidémocratique et oppressive de la vie politique israélienne et motiver encore plus de gens de conscience à rejoindre notre mouvement mondial BDS pour la liberté, la justice, et l'égalité». Le professeur Gabi Baramki, ancien chef de l'Université de Birzeit et actuellement membre du Comité directeur de la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d'Israël (PACBI), a réagi à la nouvelle loi sur le boycott, qui «n'est rien d'autre que la continuation du rôle pivot que joue la Knesset depuis des décennies en votant des lois qui légalisent l'apartheid israélien, le colonialisme et d'autres formes d'oppression du peuple palestinien». Le Comité national palestinien du BDS (le BNC) appelle à une action internationale immédiate vers un embargo militaire complet et impératif contre Israël, similaire à celui imposé contre l'Afrique du Sud par l'ONU dans le passé.