Selon les résultats de l'étude réalisée par Roland Berger, cabinet de conseil en stratégie au profit de l'ASMEX, l'appui financier étatique devrait passer à 3,9 millions de dirhams au lieu des 3 actuellement. Roland Berger, cabinet de conseil en stratégie avait recommandé à l'ASMEX de diversifier et augmenter ses sources de revenus dont la subvention publique. Les résultats de son étude intitulée «Positionnement stratégique et enjeux à court terme» laissent dégager une révision à la hausse de l'appui financier étatique en exhortant de la faire passer à 3,9 millions de dirhams au lieu des 3 actuellement. Selon une source proche du dossier, cette mesure demeure «fort probable. En dépit du contexte tendu des finances publiques». A noter que le financement public se taille la part du lion dans les revenus de l'association avec 56 %. Celles-ci s'élèvent jusqu'alors à plus de 5,4 millions de dirhams. Comme mentionné dans l'étude, la diversification et la hausse des revenus permettraient de porter vers le haut la barre de ces derniers pour atteindre les 8 millions de dirhams en 2012 et franchir le seuil des 8,5 millions de dirhams à l'horizon 2015. Décidément,l'Association marocaine des exportateurs compte sortir des sentiers battus et emprunter une nouvelle voie stratégique. Et ce, malgré le fait que le chemin de «la redéfinition du positionnement et des missions de l'ASMEX» n'est pas tout à fait balisé. Car le nerf de la guerre reste par excellence les sources de financement. Et là, il ne semblerait pas que la nouvelle feuille de route de l'entité représentative des entreprises tournées vers l'export promet grand chose, du moins sur le volet sources de revenus. Et pour preuve, l'étude de benchmarking souligne qu'à l'international «le budget des associations d'exportateurs provient majoritairement de la participation des entreprises». Voilà la véritable source de financement sur laquelle devrait se focaliser et accorder plus d'intérêt l'ASMEX, au lieu de continuer à s'appuyer sur cette vache à lait qui n'est rien d'autre que l'Etat. D'ailleurs, le benchmarking réalisé relève que sous d'autres cieux «le financement public représente moins de 20 % du budget global». C'est ainsi que les analystes tablent sur «une hausse des cotisations sur la base de la nouvelle grille de cotisations en cours d'approbation, ainsi qu'une hausse des adhérents à l'association…». - Le budget - Une forte dépendance des finances publiques - La représentativité des exportateurs - Le déploiement régional - Les partenariats à l'international - La communication. Pour mémoire, les cotisations des adhérents vont de 3 000 dirhams pour les associations et 4 000 DH pour les entreprises, jusqu'à 5 000 DH pour les banques. Les initiateurs de l'étude prévoient d'arriver à 300 cotisants à terme au lieu des 135, aujourd'hui. Un chiffre qui en dit long sur la nature des relations entretenues entre les différents membres de la famille export. D'autant plus que le nombre des entreprises dont le chiffre d'affaires à l'export est supérieur ou égal à 50 millions de dirhams se situe à 427 sociétés, selon les derniers chiffres du ministère du Commerce extérieur. Pour rappel, les entreprises drainant un chiffre d'affaires à l'export de plus de 10 millions de dirhams représentent plus de 95 % du total. A ce titre, il faut dire que le recrutement de nouveaux adhérents n'est pas sans douleur. Comment expliquer alors ce désintéressement complet des entreprises exportatrices dont le nombre dépasse les 5 000 ? Aucun article en relation !