Le nom du successeur de Dominique Strauss-Kahn au FMI sera dévoilé jeudi au plus tard. La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, passe son grand oral aujourd'hui. Au FMI, l'heure de la grande annonce approche à grands pas, puisque c'est jeudi 30 juin que devrait être dévoilé le nom du successeur de Dominique Strauss-Kahn à la tête de l'institution financière internationale. Mais avant cette date fatidique, les castings continuent de se succéder. Une source au Fonds monétaire international a annoncé lundi dans des propos à la presse internationale, avoir accueilli le candidat mexicain à sa direction, Agustin Carstens, pour des rencontres avec ses administrateurs, tandis que la candidate française Christine Lagarde est attendue mercredi et jeudi. Les deux candidats au poste de directeur général doivent tenter de convaincre les membres du conseil d'administration, soit 24 représentants de pays ou de groupes de pays, de soutenir leur candidature. «Durant leur rencontre informelle avec le conseil, chaque candidat présentera son point de vue sur les sujets auxquels sont confrontés le Fonds et ses Etats membres, et les administrateurs pourront avoir des échanges avec les candidats», a expliqué le FMI. «Le conseil a prévu une réunion le 28 juin pour discuter des forces de chaque candidat, avec pour objectif d'achever le processus de sélection d'ici au 30», a poursuivi l'institution. Elle a rappelé que le conseil d'administration souhaitait faire son choix «par consensus lors d'une réunion formelle», mais qu'à défaut, il procéderait à un vote «à la majorité des voix exprimées». De son côté, le rival de Lagarde avait déclaré le 13 juin qu'elle avait des chances « très élevées » de l'emporter. D'après un sondage Reuters réalisé auprès des pays votants, la ministre française de l'Economie remporterait facilement le siège de directrice du FMI et le remaniement ministériel en France serait déjà prêt, bien que Nicolas Sarkozy a pourtant affirmé à la presse française que rien n'est encore officiellement joué. En effet, interrogé sur le remaniement lors d'une conférence de presse lundi, le président de la République a préféré botter en touche : «J'attendrai que Christine Lagarde, pour qui j'ai amitié et confiance, soit désignée, pour décider avec le Premier ministre les conséquences que nous en tirerons», a-t-il déclaré. «Avant que ça ne soit fait, il n'est pas question d'en parler. Il y a là un minimum de courtoisie à l'endroit des membres du conseil d'administration du FMI, qui seraient sans doute très étonnés de voir que nous faisons comme si c'était fait. Jusqu'à la dernière minute, nous serons respectueux de leur décision et nous attendrons sereinement», a-t-il ajouté. Des sources gouvernementales affirment pourtant dans des propos au quotidien français Le Figaro, que le plan pour remplacer Christine Lagarde est déjà en place, pour une application qui devrait intervenir dès mercredi. Le ministre français du Budget, François Baroin, serait jusqu'ici favori au jeu des pronostics pour prendre la succession de Christine Lagarde à Bercy.