FMI : La démission de Dominique Strauss-Kahn, désormais ex-directeur général du FMI, lance la course à sa succession à la tête de l'institution monétaire internationale. Un successeur qui, si la coutume est respectée, devrait être Européen, à moins que… FMI : La démission de Dominique Strauss-Kahn, désormais ex-directeur général du FMI, lance la course à sa succession à la tête de l'institution monétaire internationale. Un successeur qui, si la coutume est respectée, devrait être Européen, à moins que… La démission, jeudi, sous pressions internationales de Dominique Strauss-Kahn, désormais ex-directeur général du FMI, vient de lancer la course à sa succession à la tête de l'institution monétaire internationale. John Lipsky, l'actuel directeur du FMI par intérim, a assuré ne pas vouloir se présenter à un nouveau mandat, qui se termine en août prochain. La Commission européenne a insisté jeudi pour que le prochain patron du FMI soit issu de l'UE, une position défendue par l'Allemagne, poids lourd économique du continent. Plusieurs noms commencent déjà à circuler, dont deux semblent être les favoris. Il s'agit de Christine Lagarde, l'actuelle ministre des finances de la France, et Axel Weber, ex-patron de la Deutsche Bundesbank (la banque centrale allemande). Ce n'est pas un hasard si ces deux probables successeurs proviennent de l'Allemagne et de la France. L'Europe faisant face au problème de la crise Grecque, le salut de la Grèce ne peut venir que d'une décision décisive du couple Franco-allemand, principal moteur de l'Union Européenne. Si les compétences de Mme Lagarde ne sont plus à démontrer ( elle a préservé la France des soubresauts de la crise mondiale, ancienne présidente du prestigieux cabinet d'avocat Bakers & McKenzie), Axel Weber est quant à lui un économiste libéral, fervent défenseur des coupes budgétaires drastiques et sa volonté de diriger le FMI n'est pas si claire puisque celui-ci est aussi pressenti pour devenir Directeur de la Banque Centrale Européenne, le mandat de son actuel directeur général, Jean-Claude Trichet, se terminant courant 2011. Outre ces deux favoris, d'autres outsider sont pressentis pour diriger l'institution de Bretton Woods, il s'agit d'un autre allemand, le social-démocrate Peer Steinbruck, ou encore le Suisse Joseph Ackermann, à la tête de Deutsche Bank. Mais, cette année pourrait bien être l'année des nouveautés pour le FMI, outre le fait que c'est la première fois depuis sa création que son Directeur en exercice est emprisonné, ce pourrait aussi être la première fois que l'institution monétaire se fasse dirigée par un candidat d'un pays émergent. La Commission européenne a insisté jeudi pour que le prochain patron du FMI soit issu de l'UE. Principal favoris, le Turc Kemal Dervis, ce serait pour les analystes un « candidat de compromis », l'économiste turc à déjà une longue carrière derrière lui: il a été Administrateur du PNUD, soit le 3è homme le plus puissant dans la hiérarchie Onusienne. Mais il n'y a pas que la Turquie qui lorgne sur le poste de directeur du FMI, d'autres émergents avancent leur pions, à l'image de la Chine, de l'Inde et du Brésil, mais ces trois pays ont un problème de taille, leurs divisions. En voulant présenter chacun son candidat, leur capacité à faire pression serait ainsi largement réduite. Malgré le scandale dans lequel s'est noyé DSK, celui-ci n'en a pas moins un excellent bilan à la tête du Fonds Monétaire International. Un de ses principaux souhaits était de faire parvenir un candidat d'un pays émergent à la tête de l'institution monétaire. L'avenir nous le dira ! Reda Mouhsine