Yassir Zénagui, ministre du Tourisme,vient de lancer mercredi à la station balnéaire à de Saïdia sa nouvelle cure de revitalisation du Plan Azur. Détails. Un constat est sans appel : le Plan Azur tel qu'il a été conçu initialement avait encaissé une perte sèche. Le nouveau repositionnement du tourisme balnéaire annoncé en grande pompe, mercredi à la station balnéaire à Saïdia par le ministre du Tourisme Yassir Zénagui, se veut une tentative de sauver la face. Le retrait des investisseurs étrangers suite au manque de professionnalisme, incohérence entre les gestionnaires, problèmes de financements, inefficacité du produit en soi, faible demande… des goulots d'étranglement qui sont légion. Enfin, on a compris « qu'il faut créer un vrai produit à même de donner vie aux stations balnéaires » et qu'il ne faut compter que sur soi- même pour autant pour la gestion que pour le financement. La nouvelle formule de Zénagui veut que ce soient les investisseurs institutionnels et privés nationaux qui prennent en charge toutes les mesures d'opérationnelisation depuis le développement-aménagement jusqu'au la commercialisation finale. «D'ailleurs et comme l'a prouvé l'expérience une seule entité ne pourrait rien faire», fait remarquer Alami Lazraq, PDG d'Alliances Développement. L'exemple de Saïdia est parlant à ce titre. Cette station a désormais une nouvelle société d'aménagement et de promotion qui vient d'être créée suite à un protocole d'accord signé à cette occasion entre la société CDG développement(60%), la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT)(30%) et la Société d'aménagement de Saïdia (SAS), filiale du groupe Addoha (10%). « La restructuration de Saïdia dont le coût d'investissement s'élève à près de 5 milliards de dirhams est des plus compliquées. Puisqu'il aurait fallu récupérer la gestion du projet des mains du groupe immobilier espagnol Martinsa-Fadesa. D'ailleurs, le contrat de gestion de la station signé (d'une durée de 4 ans chacun) entre Addoha et les Espagnols permet à ces derniers de prendre le relais à partir de cette année», explique Zénagui. Pour sa part ,le groupe Addoha clarifie qu'«au plan financier, la mise en œuvre du protocole d'accord permettra à la SAS de se désendetter totalement auprès des banques et dégagera une marge négative d'environ 240 millions de dirhams». S'agissant de la station Taghazout, le ministre annonce que le lancement des travaux de terrassement démarreront dès mardi prochain. A noter que la société de gestion et de développement de cette station compte quatre associés que sont la CDG (35%), la SMIT (30%), le groupe Alliances développements immobilier (20%) et le consortium Sud partners y compris le groupe Akwa(20%). La réalisation de ce projet d'envergure nécessitera un investissement global de l'ordre de 5 milliards de dirhams. Pour ce qui est de Lixus, cette station dont les négociations entre la CDG, la SMIT et le groupe Alliances sont en cours de finalisation, exige la mobilisation d'une bagatelle estimée à plus de 4 milliards de dirhams. Il faut souligner également que cette opération de repositionnement et de relance du Plan Azur requiert un effort colossal de restructuration des fonds d'investissement touristiques. En effet, et à cette occasion il a été procédé à la mise en place du Fonds marocain de développement touristique (FMDT) dans le but d'accélérer la cadence de levée de fonds. Il s'agit aussi d'un fonds de garantie pour couvrir les engagements des banques. Ces dernières et dans le cadre de la revitalisation du Plan Azur (partie prenante de la Vision 2020) ont signé avec l'Etat des conventions pour la mobilisation de 24 milliards de dirhams sur une période de 5 ans. A noter également que seules les banques marocaines se sont engagées dans ce plan de développement de l'offre touristique marocaine. Mohamed Benchaâboun, PDG du groupe Banque Populaire assure que les banques y contribuent à raison de 2 fois plus en matière de mise de fonds. Cette lancée serait pour autant sans risques ? Mohamed El Kettani, PDG du groupe Attijariwafa bank précise qu' «on ne va qu'au rythme des fonds propres engagés ». Et d'ajouter que l'encours des crédits octroyés par les établissements de crédit au secteur touristique se chiffrent à plus de 18 milliards de dirhams. Pour sa part, Anas Alami directeur général de la CDG avance que le bras financier de l'Etat a consacré au secteur touristique un budget de 17 milliards de dirhams sur un total de 75 milliards de dirhams. Au vu donc des ambitions de cette nouvelle dynamique qui nécessite la levée de 50 milliards de dirhams par le secteur privé, Zénagui annonce que deux leaders mondiaux ont manifesté leur intérêt au Plan Azur à savoir le groupe mondial TO et le groupe français Pierre et Vacances. Le Plan AZUR était voué à l'échec depuis le départ, je l'ai déjà dis depuis 2006. Depuis que les règles du respect du citoyen Marocain et du respect de la nature et de l'Environnement n'ont pas été pris en considération par ce plan, il s'est condamné à la faillite. FADESA et ses alliés ont détruit notre plage « La perle Bleue de la Méditerranée », celui qui détruit la nature s'autodétruit lui même. La situation à Saïdia et de sa plage ne fait que s'empirer et le Gouvernement Marocain est entièrement responsable sur cette faillite.