L'Algérie a procédé à un recrutement de taille. Le coach franco-bosniaque Vahid Halilodzic a signé un contrat de trois ans avec comme objectif la qualification à la coupe d'Afrique 2013 et la coupe du Monde 2014. « Le nettoyeur » a affirmé que l'idée de prendre une sélection africaine était délicate après sa mésaventure avec la Cote d'Ivoire. C'est officiel. Vahid Halilodzic est venu succéder à Abdelhak Benchikha et prendra les commandes de l'équipe nationale algérienne dès le premier juillet. Le coach était réticent à l'idée de prendre les rênes de l'équipe algérienne, et ce à cause du son expérience désagréable avec les ivoiriens. Néanmoins, il a finit par accepter le challenge après les discussions qu'il a entretenu à Paris avec le président de la FAF (Fédération Algérienne de Football) Mohammed Raouraoua. Le franco-bosniaque a signé un contrat de trois années avec la FAF, et touchera un salaire annuel estimé à 700 000 euros. En effet, les négociations entre les deux parties remontent à longtemps, et ce depuis la démission de Rabeh Saâdane en 2010. Le patron de la FAF l'avait dans son collimateur depuis un bon bout de temps, mais il ne pouvait l'approcher à cause de ses engagements. Un accrochage entre Vahid et le président de son dernier club, le Dinamo Zaghreb, était l'occasion idéale pour le coincer. Cela a permis à Raouraoua de renouer le contact avec son prochain entraineur en fin Mai, soit la période de stage des Fennecs en Espagne avant le Derby maghrébin. Ceci dit, l'appel à candidature lancé par la FAF suite à la correction du 4 juin, n'était qu'une ruse pour calmer la rage des supporters et puis faire passer la pilule de l'entraîneur étranger. Cependant, cette décision du président qui se réjouit de sa « grosse pointure mondiale » qu'il vient d'acquérir, n'a pas fait l'unanimité chez nos frères algériens, puisque la somme exorbitante pour son recrutement « était plutôt valable pour mettre en place une politique pour bâtir une vraie élite footballistique », rapporte un journaliste algérien. Bien que la chance d'une qualification à la CAN 2012 soit compromise, les objectifs assignés à l'entraîneur sont la qualification des Fennecs à la Coupe d'Afrique des Nations 2013 et à la Coupe du monde 2014 au Brésil. Dans le cas échéant, il sera obligé de plier bagages. Le nouveau patron des Fennecs s'est dit heureux, et n'a pas caché sa satisfaction de retenter un nouveau challenge africain après celui du Raja de Casablanca (1997-1999) et de la cote d'Ivoire (2008-2010) : «Je suis content de venir travailler en Algérie, qui reste à mon sens un grand pays de football, et j'espère réussir dans ma mission. Mon objectif est la qualification pour la CAN 2013 et le Mondial 2014 qui déroulera au Brésil. Je pense que j'aurai largement le temps d'ici là pour préparer ces échéances. L'équipe reste sur une lourde défaite face au Maroc, la situation est difficile, à moi maintenant de remobiliser le groupe et surtout, analyser tout ce qui n'a pas marché afin de repartir sur le bon pied». Ancien international du temps de l'Ex-Yougoslavie, coach Vahid (59 ans) a accompli l'essentiel de sa carrière d'entraîneur dans les clubs. Son premier titre continental remporté avec le Raja de Casablanca en 1997 propulsera sa carrière. Il part en France pour entraîner la formation de Lille, à l'époque en Ligue 2, et réussi la montée. Il enchaîne ensuite avec le PSG avec lesquelles il gagne la coupe de France, s'en suit une période de 5 mois avec le club saoudien Ettihad Djeddah. Pour l'anecdote, Vahid Halilodzic garde de mauvais souvenir du football algérien. Son dernier passage en Algérie avec l'Ettihad Djeddah en 2007, a été marqué par une lourde défaite (4-1) contre l'ES de Settif, qui a provoqué son départ du club saoudien. De même, son limogeage de la sélection ivoirienne est du au 3-2 concédé lors de l'ultime édition de la CAN en Angola, qui a permis aux algériens d'accéder aux demi-finales et affronter l'Egypte.