L'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) revendique à la justice d'accorder aux prévenus, dans le cadre de l'affaire Gdeim Izik, un procès équitable. L'affaire du camp Gdeim Izik resurgit à nouveau. Après la décision du juge d'instruction près la Cour d'appel de Laâyoune, le 13 juin, de poursuivre dix personnes en liberté provisoire dans le cadre de ce dossier et de renvoyer le cas d'un autre au tribunal militaire de Rabat, l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) se manifeste. Dans un communiqué rendu public hier, cet organisme met en garde contre toute violation des droits de l'Homme à l'encontre des prévenus. «Nous revendiquons tout simplement que le procès de ces personnes poursuivies soit juste et équitable», insiste le secrétaire général de l'OMDH, Boubkeur Largou. L'OMDH indique dans son communiqué que depuis janvier et jusqu'au mois courant, il a été décidé de poursuivre 126 prévenus en état de détention provisoire alors que 22 autres seront présentés au tribunal militaire de Rabat. «En tant qu'ONG militant pour le respect des droits de l'Homme, et à l'instar d'autres associations similaires, nous mènerons notre mission d'observateurs afin d'établir un rapport que nous présenterons par la suite», indique Boubkeur Largou. Remontant au mois de novembre dernier, les événements ayant fait suite au démantèlement du camp Gdeim Izik ayant fait 11 victimes membres des forces de sécurité à Laâyoune, une polémique s'en est suivie, alimentée par de fausses allégations très vite démentis par le Maroc. Transparence oblige, le Maroc avait rendu public un film vidéo de 14 minutes couvrant l'opération de démantèlement du campement, mais aussi les événements de Laâyoune et autorisé les ONG nationales et internationales des droits de l'Homme à visiter la région après le démantèlement du campement. Pas plus tard que jeudi dernier, une délégation parlementaire allemande a tenu une série de rencontres avec des responsables, des élus et des acteurs locaux. Ordre du jour : faire le point sur la situation des droits de l'Homme dans la région Laâyoune-Boujdour-Sakiat Al Hamra. Cité par la MAP, le président du bureau administratif régional du CNDH, Mohamed Salem Cherkaoui, a indiqué que lors de la réunion avec la délégation allemande, des éclaircissements ont été fournis sur la mission du CNDH, les événements du camp de Gdim Izik, et le rôle joué par le bureau administratif régional du CNDH dans la collecte des informations.