Un détenu saharaoui a été libéré suite à une demande des élus locaux. Un geste lié à la dynamique d'ouverture menée par le CNDH au Sahara. Le 11 mai, Salek El Alaoui, détenu saharaoui arrêté lors des événements de Gdeim Izik, a bénéficié de la liberté provisoire après plus de six ans d'incarcération à la maison d'arrêt de Laâyoune. La demande des députés saharaouis réclamant aux autorités de libérer les détenus de Gdeim Izik semble donc porter ses fruits. La semaine dernière, des têtes d'affiches des provinces du sud avaient adressé, dans ce sens, une lettre au ministre de la Justice, Mohamed Naciri. La missive portait notamment les signatures de Hamdi Ould Errachid, de l'Istiqlal, et de Gajmoula Ment Abbi, du PPS. Cette dernière avait en effet dénoncé le recours à la force pour disperser le camp de fortune de Gdeim Izik. Des propos qui lui avait value d'être la cible de vives critiques au sein de son parti et de la classe politique marocaine. Le geste des autorités marocaines intervient dans une conjoncture marquée par les efforts menées par le tout nouveau Conseil national des droits de l'Homme visant à convaincre quelques figures du séparatisme de l'intérieur à siéger dans l'antenne saharaouie du CNDH. Une première. Le geste des autorités marocaines intervient dans une conjoncture marquée par les efforts menées par le tout nouveau Conseil national des droits de l'Homme. Des informations, réclamant une confirmation, donnent même le nom de Ali Salem Tamek, libéré le 14 avril à la suite d'une grâce royale, pour adhérer à la future structure. En attendant, l'intéressé est, depuis plus de deux semaines, en Espagne, faisant le tour des universités, accordant des interviews aux médias et multipliant les déclarations qui ne laissent – du moins officiellement – entrevoir nul changement de ses positions. Il s'avère que l'homme n'a pas bougé d'un iota. Plus encore, profitant de l'absence de la scène médiatique en Espagne de Aminatou Haïdar, pour des raisons de santé, Tamek entend se positionner comme le porte-parole du séparatisme de l'intérieur chez le voisin du nord. Sa recette est simple : la surenchère. Cela a commencé avec ses vives critiques de la Résolution 1979 du Conseil de sécurité et s'est poursuivi à l'Université d'Alicante et, cette semaine, à Madrid. M.J.