Les autorités publiques ont respecté les procédures en vigueur dans le cadre du démantèlement du campement de Gdeim Izik à Laâyoune, a affirmé la présidente de l'Organisation Marocaine des droits humains (OMDH), Amina Bouayach. La présidente de l'OMDH, qui commentait, dans un entretien avec le quotidien "Aujourd'hui le Maroc", un rapport de l'organisation sur les incidents de Laâyoune dans lequel l'OMDH a corroboré les faits établis par les autorités marocaines, a souligné que les principales conclusions du rapport sont la gravité de ces événements et le degré élevé de l'usage de la violence de la part des agitateurs. "Il s'agit de la première fois qu'un membre des forces de l'ordre a été égorgé par des fauteurs de troubles", a-t-elle dit. Dans ce document, l'Organisation a fait observer que plusieurs membres des forces publiques ont été sauvagement tués, indiquant que de nombreux établissements et biens publics et privés ont été incendiés, alors qu'aucun enlèvement n'a été enregistré. Pour Mme Bouayach , l'une des principales interrogations à propos de ce campement "est celle de savoir pourquoi le respect de la procédure en vigueur et l'ensemble des initiatives entreprises par les autorités publiques n'ont pas permis de résoudre les problèmes". Après avoir indiqué que plusieurs problématiques persistent toujours concernant la mise en oeuvre des principes d'équité, de la réparation individuelle et collective, d'égalité, de la primauté de la loi, de la gouvernance et la diffusion des valeurs de la paix et de la citoyenneté, la présidente de l'OMDH a dit qu'"il est temps de repenser la gestion générale des provinces du sud". Pour élaborer son rapport, l'OMDH a auditionné les différentes parties qui ont dressé des tentes, pris connaissance de leurs positions et de leurs revendications en relation avec l'évolution du mouvement de protestation, et informé l'opinion publique de ces développements. L'OMDH a annoncé qu'il a été décidé avec plusieurs autres ONGs d'effectuer une étude des événements survenus dernièrement à Laâyoune, compte tenu de leur ampleur et de la gravité des actes de violence enregistrés lors de ces troubles.