Moins de 20 jours après la réélection de son président, Joseph Blatter, la FIFA entame son chemin de rédemption. Vice-président de la FIFA et membre du comité exécutif depuis 1983, Jack Warner a présenté sa démission lundi. « M. Warner quitte la FIFA de son propre chef après près de trente années de service, ayant choisi de se concentrer sur le rôle important qu'il exerce au nom du peuple et du gouvernement de Trinité-et-Tobago en sa qualité de ministre et de président du United National Congress », indique le communiqué de la FIFA, laquelle « regrette la tournure des événements qui ont motivé la décision de M. Warner». Warner avait accusé Joseph Blatter d'avoir fait un don illégal de 700 000 euros à la CONCACAF en mai. Soupçonné par les Anglais d'avoir voulu monnayer son vote pour l'attribution de la Coupe du monde 2018 afin de pouvoir financer des écoles à Trinité-et-Tobago et acheter les droits TV pour Haïti, le désormais ex-président de la CONCACAF faisait l'objet d'une enquête par la Commission d'éthique de la FIFA depuis le mois de mai. Le Trinidadien avait à cet égard été provisoirement suspendu de ses fonctions, au même titre que le Qatari Mohammed Bin Hammam, lequel avait été obligé de retirer sa candidature à la présidence de la FIFA. En guise de vengeance, Warner avait accusé Joseph Blatter d'avoir fait un don illégal de 700 000 euros à la CONCACAF en mai, affaire classée sans suite. Sa démission met quoi qu'il en soit un terme aux enquêtes en cours. «M. Warner ayant lui-même choisi de démissionner, toutes les procédures menées à son encontre par la Commission d'éthique ont été closes, et la présomption d'innocence demeure», conclut la FIFA. Une démission qui devrait peut-être en appeler d'autres vu les propensions que prennent les accusations de corruption autour de l'instance internationale. Affaire à suivre.