Le Mécanisme du suivi du projet de la réforme de la Constitution, lors de sa réunion du mardi, a connu ses premières défections. Le CNI, PADS et la CDT se sont retirés de la réunion du Mécanisme politique du suivi du projet de la réforme de la Constitution. Des entretiens marathon qui ont eu lieu, mardi au cabinet royal à Rabat entre les secrétaires généraux des partis et centrales syndicales et Mohamed Moâtassime, le conseiller du roi. Dans des déclarations au Soir échos, Abdeslam El Aziz, le SG du Congrès national ittahadi, explique, essentiellement, les raisons du retrait de sa formation par « le non-respect de la méthodologie du travail du Mécanisme politique. On s'attendait à l'instar des autres partis et syndicats que la réunion du mardi serait consacrée uniquement à la présentation d'une synthèse, écrite, des grandes lignes du projet de la Constitution mais à notre surprise c'est Abdellatif Mennouni, le président de la Commission chargée de la réforme de la Constitution, qui est venu présenter oralement les grandes lignes. Une entorse à la méthodologie que nous avons d'ailleurs contestée, sur place, par notre retrait de la réunion après une heure et demie du début de la rencontre avec le conseiller du roi ». Un temps dilapidé dans des points d'ordre de la part de certains participants non contents de la tournure des événements. Abdeslam El Aziz affirme que les membres du Mécanisme politique ont été invités à réagir à la déclaration de Abdellatif Mennouni. Des réactions formulées sans aucune concertation avec les directions respectives de ces formations et centrales syndicales, du coup la démocratie interne en prend un sérieux coup. « Nous sommes convaincus que la Constitution d'un pays ne peut être examinée en six ou sept heures de réunion. Le mieux aurait été de nous donner un document écrit afin que chaque syndicat ou parti l'examine dans de meilleures conditions et d'y apporter les modifications adéquates. Quatre ou cinq minutes accordées à chaque membre du Mécanisme du suivi ne vont nullement faciliter cette mission ». A l'heure où nous mettions sous presse, se poursuit encore la réunion de Mécanisme du suivi, sans bien entendu le CNI, PADS et la CDT. C'est la deuxième réunion de ce genre, après celle du jeudi 2 juin, consacrée à l' état d'avancement du projet de la Constitution. Au cours de laquelle, le conseiller du roi a précisé que le projet de Constitution qui fera l'objet d'un referendum est selon ses propres termes « avancé ». Et pour cause, il est le fruit du discours royal du 9 mars, des propositions des partis, syndicats et société civile et des contributions des membres la Commission Mennouni. Mohamed Jaabouk Mohamed Moâtassime.