A quelques semaines du référendum sur la Constitution, des partis et des syndicats ont été exclus d'une réunion sur le mécanisme du suivi. Le mécanisme de suivi du projet de la réforme constitutionnelle subit la foudre des petits partis de l'opposition, exclus de la réunion de lundi avec Mohamed Moâtassime, conseiller du roi. « Il s'avère que nous sommes face à une entorse de la méthodologie de travail de ce mécanisme et ce n'est pas la première fois que nous relevons ce genre de dysfonctionnement », souligne dans ses déclarations au Soir échos, Abdeslam El Aziz, secrétaire général du Congrès national ittahadi. « Pour le moment, nous n'avons pas assez d'informations sur la teneur de la réunion du conseiller du roi avec les partis de la majorité. S'il s'agit, comme l'a annoncé le quotidien de l'USFP, de la présentation du projet de la réforme de la Constitution, nous sommes alors en droit de nous poser des questions, sachant que le mécanisme de suivi est tenu de rendre compte aux partis des avancées et des conclusions de chaque étape du travail de la Commission chargée de la révision de la Constitution », déplore-t-il. Le chef du CNI fait allusion au dernier discours du roi, au cours duquel il a décidé « de créer un mécanisme politique ayant pour mission d'assurer le suivi, la concertation et l'échange de points de vue sur la réforme proposée, et comprenant notamment les chefs des organisations politiques et syndicales, ainsi que le président de votre commission ». « Le projet de réforme de la Constitution doit être présenté à l'ensemble des membres composant le mécanisme ». Mohamed Farès, coordinateur général du parti de la Gauche verte. Même son de cloche auprès de Mohamed Farès, le coordinateur général du parti de la Gauche verte, qui se dit également dépité de l'exclusion de son parti de la réunion avec Mohamed Moâtassime. « La logique exige que le mécanisme du suivi se réunisse avec tous ces membres, c'est-à-dire les chefs des formations politiques et des syndicales ». Et d'ajouter que « le projet de réforme de la Constitution doit être présenté à l'ensemble des membres composant le mécanisme. Nous avons constaté ce genre de comportement également chez le ministre de l'Intérieur ». Côté syndicat, c'est la retenue qui prime. Dans ses propos au Soir échos, Abderrahman Azzouzi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), annonce qu'il « n'est pas au courant de la rencontre de lundi entre le conseiller du roi et les partis de la majorité ». Et même si elle a eu lieu, l'absence des centrales à cette réunion ne constitue guère pour lui une exclusion. Plus timorée, la réaction de Mohamed Yatime, SG de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), le bras syndical du PJD. Il reconnaît qu'il n'a pas été informé du rendez-vous de Moâtassime avec les partis de la majorité et que, du coup, il n'a « aucun commentaire à faire là-dessus ». Mohamed Jaabouk