Le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS), le Congrès national itihadi (CNI) et la Confédération démocratique du travail (CDT) se sont retirés de la réunion urgente organisée par Mohammed Mouâtassim, le conseiller royal et président de la commission de suivi de la réforme constitutionnelle. Selon nos sources la décision de ces trois instances est pour protester contre la méthodologie choisie pour discuter le projet de la nouvelle constitution. Contacté par Lakom.com, Abdelsalam El Aziz, secrétaire général du CNI explique cette position par «le non respect de la Commission chargée de la réforme constitutionnelle (CCRC) de la méthodologie que nous avons convenu dès le départ. Nous étions surpris par M. Mouâtassim qui nous propose qu'Abdellatif Manouni, le président de la CCRC nous présente une synthèse orale des grandes lignes du projet de la nouvelle constitution», révèle ce dirigeant politique. Malgré la demande formulée par les deux partis de gauche et la CDT de recevoir cette synthèse écrite et leur donner assez de temps pour l'étudier, Mouâtassim maintient sa proposition initiale. «Le conseiller royal a insisté à ce que ce débat se fasse dans la même salle pour une durée de six heures sans interruption», affirme A. E. Aziz. «Lors des quatre précédentes réunions, nous nous sommes mis d'accord sur une méthodologie de travail. Les partis et les syndicats devaient recevoir le projet de constitution pour l'étudier. Cette nouvelle donne veut nous obliger à discuter oralement un document crucial comme la constitution durant six heures entre les trente deux partis et syndicats qui composent la Commission ad hoc», remarque le S.G. du CNI. «De manière responsable, nous avons contribué avec nos propositions dans ce chantier, mais on veut que notre participation soit effective et non pas avoir un rôle de figurant», ajoute-t-il. ------------------------------------------------------------------------