Le célèbre prédicateur Abdelbari Zemzmi a émis une fatwa autorisant la nécrophilie. Le Réseau national des centres d'écoute des femmes victimes de violence dénonce « un crime contre l'humanité». Les féministes se seraient passés volontiers de cette nouvelle fatwa du célèbre prédicateur Abdelbari Zemzmi, qui a réussi à réveiller les démons des associations militant pour les droits de la femme, en déclarant qu'il n'est pas interdit qu'un homme ait des relations sexuelles avec le cadavre de sa femme. « Comment se fait-il que l'un des fondateurs de l'union internationale des oulemas musulmans autorise la nécrophilie, alors qu'il n'existe aucun texte accordant ce soi-disant droit de l'époux ?», se scandalise le réseau national des centres d'écoute des femmes victimes de violence (Anaruz). Réunissant une cinquantaine d'associations et de réseaux associatifs de toutes les régions, Anaruz a décidé de lancer un cri unanime contre une fatwa qui représente, aux yeux de ses militantes, une grave atteinte à l'encontre des droits humains, une violence d'un genre pervers contre la femme. « Il est clair qu'avec cette fatwa, cheikh Zemzmi dépasse les limites du concevable et du sens moral même de toute personne pouvant discerner entre le bien et le mal », affirme Anaruz. Et d'estimer que ce prédicateur se dresse contre les principes humains et d'usage dans la communauté internationale. « Cette fatwa va à l'encontre de toutes les lois et conventions que l'humanité a cumulé tout au long de son histoire », regrettent ces associations, soulignant leur conviction que cette fatwa risque d'alimenter des débats stériles. « Au lieu que les prédicateurs concentrent leur « Ijtihad » sur les réelles problématiques de la vie sociale et économique et au lieu de se mobiliser pour consolider les bases du développement et du progrès, ils préfèrent faire des apparitions sporadiques par des fatwas préjudiciables », déplore Anaruz. Ces associations mettent toutes en garde contre le fait que la « chariâ » devienne « un parapluie » pour des prédicateurs transformant les pratiques criminelles en actes « halal ». A son indignation, Anaruz joint un appel à l'ensemble de la société civile, pour combattre ce genre de fatwa. « L'Etat doit assumer sa responsabilité par le biais de sa politique publique et sanctionner toute tentative dont le but consiste à atteinte à la dignité des citoyennes et citoyens, tout au long de leur vie et à leur mort aussi », insiste le réseau. En attendant une réaction officielle, les Facebookers sont déjà très nombreux à dénoncer la fatwa nécrophile qui fera certainement encore parler d'elle.