Veiller par le geste est un projet culturel qui a animé le quartier Nass Sosica de Hay Mohammadi, à Casablanca. Les rencontres de la danse et l'association initiative urbaine créent une passerelle avec les habitants. Une restitution du projet est prévue sur place les 27 et le 28 mai. Veiller par le geste est un projet culturel qui a animé le quartier Nass Sosica de Hay Mohammadi, à Casablanca. Les rencontres de la danse et l'association initiative urbaine créent une passerelle avec les habitants. Une restitution du projet est prévue sur place les 27 et le 28 mai. Le quartier Nass Socica de Hay Mohammadi accueille le projet artistique Veiller par le geste. Ce projet, initié par l'association les rencontres de la danse, s'adresse à différents publics du quartier. « Ce projet cherche à ouvrir l'imaginaire de chacun, dans une démarche où le vécu et la conscience permettent d'établir un pont vers l'autre » déclare Meriem Jazouli chorégraphe, interprète et directrice de l'association des rencontres de la danse. Une restitution de ce projet qui a démarré en févier dernier, aura lieu les 27 et 28 mai. Au programme, un atelier de danse contemporaine mené par Meryem Jazouli, qui réunit tous les jeudis après-midi, une trentaine de femmes de 30 à 60 ans, et un atelier vidéo. A l'issue de ce dernier, encadré par le monteur et réalisateur Youssef Barrada, huit jeunes du quartier vont être à même de réaliser chacun un documentaire de cinq minutes, sur Nass Socica. En parallèle, le journaliste Mohamed El Khadiri est allé à la rencontre des habitants de Hay Mohammadi, « collecter leurs histoires avec un petit comme un grand H ». Leur parole, enregistrée et écrite, donnera lieu à une lecture de textes par Touria Hadraoui, ainsi qu'à la publication d'un livre de témoignages en darija, réunissant bouts de fiction et fragments de réalité. Le livre restera telle une trace indélébile de l'aventure menée à Hay Mohammadi. Dans le cadre du projet, le plasticien Hassan Darsi conduira une aventure avec des chauffeurs de Honda, moyen de transport populaire et urbain. Avec lui, des propriétaires de Honda de Hay Mohammadi repenseront la plastique de leurs véhicules. « Veiller par le geste » est à l'origine un projet initié à Tours en 2003, par le directeur du Centre Chorégraphique National de Tours (CCNT), Bernardo Montet. Meryem Jazouli a été profondément touchée par ce projet dédié aux habitants de la ville et a décidé de lui donner écho, en déplaçant « Veiller par le geste » de Tours à Casablanca, du quartier Sanitas à celui de Socica. Samedi 28, de midi à 18 heures, une tente abritera ceux qui accompliront le geste et leurs témoins. Ouverte à tous, la yourte verra ainsi naître des transmissions. A travers le geste, hommes, femmes et enfants se transmettront une histoire ou une émotion. Une chaîne sera ainsi créée, où chacun, par un geste qui peut aller d'une danse à un simple mot, vient témoigner avec l'autre sous l'espace de la tente. Tour à tour, acteur et témoin, chacun inscrira un geste poétique et symbolique au sein du quartier de Hay Mohammadi.