Alassane Ouattara sera investi samedi prochain en présence de hauts responsables de la communauté internationale, dont le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Alassane Ouattara sera investi samedi prochain en présence de hauts responsables de la communauté internationale, dont le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Le nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara, sera investi le 21 mai à Yamoussoukro, la capitale politique de Côte d'Ivoire. Pour cet événement qui va marquer le début d'une nouvelle ère, les Ivoiriens essaient de mettre les petits plats dans les grands, après quatre mois de crise post-électorale. La cérémonie sera d'envergure. Parmi les invités de marque, on peut d'ores et déjà citer Nicolas Sarkozy, le président français, qui sera accompagné de 200 personnes (hommes d'affaires, chefs d'entreprises, etc.), a annoncé la commission chargée de l'organisation de la cérémonie. Hillary Clinton sera également présente à Yamoussoukro selon les organisateurs. En tout, plus de 10 000 invités sont attendus dans la capitale ivoirienne. On annonce aussi la présence de 66 délégations étrangères, couronnées par le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon. « C'est la deuxième fois depuis la création de cette institution, qu'un secrétaire général de l'Onu se déplace en personne pour l'investiture d'un président. C'est donc un événement important », a souligné Maurice Kacou Guikahué, ministre et président de la commission d'organisation. Pour assurer la sécurité des invités, le président de la commission d'organisation affirme que « la France a pris ce volet en charge et tous les hôtels de Yamoussoukro sont réquisitionnés par le gouvernement pour faire de cet événement un succès ». Toutefois, compte tenu des ressentiments encore palpables au sein de la population ivoirienne, les autorités veulent placer cette cérémonie sous le signe de la sobriété, puisqu'une investiture en grande pompe pourrait, selon certains observateurs, être interprétée comme la victoire d'un camp sur l'autre, tant les populations ont encore du mal à sortir des clivages ethniques. Par ailleurs, Alassane Ouattara a rendu visite à son homologue burkinabé lundi dernier, l'occasion pour le nouveau président de faire part de ses reconnaissances à Blaise Compaoré qui, depuis le début de la crise ivoirienne en 2002, n'a cessé d'œuvrer pour une solution pacifique à travers plusieurs médiations, notamment sous le régime Gbagbo. Rappelons que quelques jours auparavant, Ouattara se trouvait au Sénégal où il avait rencontré Abdoulaye Wade, le président sénégalais. S.R.A.