Le 28 avril 2011 des amoureux du Maroc ont perdu la vie en contemplant le beau spectacle de la place Jamâa el fna. Parmi eux une fillette de dix ans et une femme enceinte. Leur crime ? Aucun. Juste la faute à pas de chance. J'aurais voulu pouvoir poser quelques questions aux auteurs de cet acte ignoble. Vous qui avez prémédité ces meurtres, vous qui avez eu la lâcheté de déclencher à distance votre détonateur, vous avez peut-être même pris quelques photos du bâtiment au moment de la mise à feu, pour vos souvenirs et pour votre CV d'assassin de l'espérance, qu'avez-vous ressenti ? De la joie ? De la satisfaction ? Et le lendemain, qu'avez-vous pensé de votre exploit ? Au nom de quelle idéologie et de quel éventuel dieu avez-vous agi ? Avez-vous touché de l'argent pour ôter la vie à des innocents, pour briser l'élan de tout un pays ? Comment regardez-vous votre famille ? Parce que demain, l'un des vôtres pourrait perdre la vie aussi bêtement, simplement pour s'être trouvé au mauvais moment au mauvais endroit. Et bien voici une mauvaise nouvelle pour vous. Sachez, vous et vos commanditaires que vous avez échoué, parce que le Maroc se relèvera de ce tragique moment et quel que fut votre dessein, nous continuerons notre route vers une société éclairée, équitable, solidaire et juste. Tandis que vous, vous vivrez pour le restant de vos jours avec le sang d'innocents sur les mains. Votre piège se refermera sur vous et le souvenir des ces gens dont vous avez fauché la vie vous accompagnera jusqu'à votre dernier souffle. Si un jour votre conscience s'éveille, je vous plains de devoir enfin affronter l'horreur de votre acte et je vous souhaite longue vie, pour avoir tout le temps de méditer votre carnage.