Mohamed Moâtassim, conseiller du Roi, s'entretient avec les secrétaires généraux des cinq centrales syndicales. Pendant plus de deux heures et demi, les secrétaires généraux se sont réunis avec le conseiller du roi, Mohamed Moâtassim». annonce Abderrahmane Azzour, SG de la FDT., ajoutant que «la réunion fait suite à une demande du roi Mohammed VI, lequel a chargé son conseiller Moâtasim de rencontrer les leaders des cinq centrales», à savoir l'UMT, la CDT, la FDT, l'UNTM et l'UGTM. «La réunion en elle-même est la première au cours de laquelle nous avons demandé la nécessité d'entreprendre des mesures réformatrices dans les domaines politique, économique et social». Azzouzi convient qu'il existe une «exception marocaine» mais «nous partageons les mêmes problèmes avec notre notre entourage régional ». Sans entrer dans le détail, Abderrahmane Azzouzi estime que «la priorité pour les centrales syndicales est d'instaurer les bases de la confiance entre gouvernants et gouvernés». A la question de savoir si le conseiller du roi a demandé aux Secrétaires généreaux des cinq centrales de ralentir la cadence des grèves sectorielles, Azzouzi, assez embarrasé, avance que «Mohamed Moâtassim n'a pas fait ce genre de requête». Au contraire, «il a dit que nous étions tous responsables de l'encadrement de la société marocaine». Apparemment, le conseiller du roi a promis aux leaders syndicaux de trouver des solutions à des dossier épineux. Le secrétaire général de la FDT croit que «dans certains cas, la consultation n'a point de limites», une allusion plus que transparente à la conjoncture régionale et internationale. Cette réunion entre le conseiller du roi et les leaders syndicaux fragilise davantage le pouvoir de Abbas El Fassi. Le Premier minsitre est habilité à prendre langue avec les Centrales syndicales au sein des rounds du dialogue social – non renouvelé depuis des mois. A la mi-février, le porte-parole du gouvernement annonçait, euphorique, le début d'une nouvelle session de ce dialogue avec les syndicats, après la fête de l'Aïd Al Mawlid. Depuis, deux semaines se sont écoulées et toujours rien n'a filtré. Comme la nature a horreur du vide, Moâtassim intervient pour combler ce vide. Il est parfaitement dans son rôle car, rappelons-le, il a été, au côté de feu Meziane Belfquih, un artisan de l'équipe Abbas El Fassi en 2007. Ceci expliquant cela.