Les représentants de cinq centrales syndicales siègent au Conseil économique et social. L'UMT et la CDT se partagent la part du lion. Le reste des sièges est réservé aux autres organisations salariales . Répartir les sièges du Conseil économique et social aux cinq centrales syndicales les plus représentatives s'est révélé un véritable casse-tête pour le gouvernement. Abbas El Fassi, voulant offrir à l'UNTM une présence au sein CES, a eu la désagréable surprise de voir l'UMT et la CDT, notamment, contester fortement ses intentions. Les deux centrales estimaient que le bras syndical du PJD n'a pas le pourcentage exigé, à savoir 6% lors des élections professionnelles, pour prétendre à un siège dans la future composition du conseil. Mai 2010, Abbas El Fassi avait également miroité un siège à l'ODT, le relais syndical du parti socialiste de Abdelmajid Bouzoubaâ. A l'époque, le l'ODT s'activait sur plusieurs fronts syndicaux avec à la clé la grève nationale du 13 mai 2010 dans la fonction publique et les collectivités locales. La proposition a été catégoriquement rejetée par les cinq grandes centrales. Sous couvert d'anonymat, un membre de la FDT à la Chambre des conseillers expliquait « qu'une éventuelle participation de l'ODT signifie un siège en moins pour ces centrales » . «Nous refusons un siège gratuit parce que nous sommes contre la loi organique du CES et nous appelons même le Conseil constitutionnel à intervenir pour la modifier afin d'élargir sa représentativité à la société civile et aux associations des diplômés sans emplois», commentait Ali Lotfi, le secrétaire général de l'ODT, dans une précédente déclaration au Soir échos. Finalement, l'UMT s'est taillé une bonne part au CES avec huit sièges, talonnée par la CDT avec six, quatre pour l'UGTM, quatre pour la FDT et deux sièges pour l'UNTM, et enfin un siège pour Jamaâ Moâtassime, à peine libéré de prison le 17 février.