2.000 plaintes auraient été déposées en 2010, contre les 3 opérateurs de téléphonie. La Fédération des associations des consommateurs fait appel à l'ANRT et au Conseil supérieur de la concurrence. Ils seraient quelque 2.000 Marocains à avoir fait appel aux associations de protection des consommateurs en 2010. Le motif ? Leur mécontentent vis-à-vis de leurs opérateurs de téléphonie. C'est ce qu'a révélé au Soir échos Mohammed Benkaddour, président de la Fédération marocaine des associations de protection des consommateurs. «Nous avons reçu 10.000 plaintes en 2010 dont 20% contre les opérateurs marocains de téléphonie», a-t-il signalé. Les réclamations reçues portent sur des sujets de divergence variés : cartes de recharge, perte de crédits, facturation, antennes relai, etc. «Malheureusement, sur ces dossiers, nous n'avons pas pu jouer notre rôle de médiation», partage Benkaddour. Et pour cause, le président de la fédération pointe du doigt l'absence d'interlocuteurs. «Les 3 opérateurs sont très opaques dans leur communication sauf pour les plaintes relatives aux cartes de recharge où ils restent assez réactifs», explique-t-il. Et d'ajouter : «En général, l'équivalent de la carte de recharge est crédité sur le solde du numéro de téléphone dans un délai maximum de 48 heures ». C'est pour cette raison que certaines de ces plaintes ont fini par faire l'objet de requêtes en justice. Allô, l'ANRT ? En effet, les consommateurs concernés reprochent aux opérateurs, entre autres, la difficulté, voire l'impossibilité de connaître le prix réel d'une minute de communication lorsqu'on consomme le solde additionnel dans le cas des recharges doubles. Ils sont généralement convaincus que leurs soldes additionnels n'ont pas été entièrement consommés, ce qui les poussent, lorsque leur opérateur ne leur donne pas raison, à agir. «Il en va de même pour la facturation opérée par l'opérateur lui-même, et qui relève du mystère pour les consommateurs», ajoute Benkaddour. La Fédération réclame donc plus de transparence de la part des opérateurs de la place. Mais aussi plus de réactivité de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) et du Conseil supérieur de la concurrence. «Nous souhaitons vivement que ces deux entités jouent pleinement leurs rôles respectifs en matière de concurrence loyale et de transparence. Réussir à s'imposer comme structure régulant le secteur ne sera que bénéfique pour les consommateurs et permettra d'équilibrer les relations qui les lient à leurs opérateurs», espère le président de la fédération.