Abdellah Charifi Alaoui : «Mercredi 12 janvier, des sit-in régionaux devant huit tribunaux de première instance se sont transformés en marches pacifiques». Le cahier revendicatif des greffiers est-il sur la voie de la résolution ? Selon des sources syndicales, la commission dite d'arbitrage a tenu, hier, sa première rencontre sous la présidence du Premier ministre Abbas El Fassi. Laquelle devra s'atteler à trouver un compromis entre les ministres de la Justice et des Finances. Le fossé les séparant ne cesse de se creuser. Mohamed Naciri est favorable aux demandes des greffiers alors que Salaheddine Mezouar est réticent. En attendant le bout du tunnel, la pression des greffiers ne faiblit pas pour autant. «Mercredi 12 janvier, des sit-in régionaux, organisés par le syndicat démocratique de la justice affilié à la FDT, devant huit tribunaux de première instance, se sont transformés en marches pacifiques, comme c'était le cas à Meknès ou Marrakech où les greffiers ont marché vers les locaux des trésoreries régionales de ces deux villes», souligne Abdellah Charifi Alaoui, secrétaire régional à Casablanca du SDJ. «Des initiatives spontanées qui interviennent après l'interdiction des autorités, notifiée à nous par écrit, des marches régionales qui étaient prévues le mercredi 5 janvier», tient-il à rappeler. «Notre principale revendication demeure le statut fondamental des greffiers, c'est une ligne rouge pour nous», estime notre interlocuteur. Le discours du roi Mohammed VI du août 2009, consacré exclusivement à la réforme de la justice, avait souligné que «cette action doit être menée en relation avec l'élaboration d'un Statut du Greffe et la révision du cadre juridique régissant les différentes professions judiciaires». Depuis cette date, le dossier est au point mort. Seuls l'interminable série de débrayages et autres sit-in devant différents lieux publics, y compris même le siège du Parlement des greffiers, sont là pour nous rappeler cette vérité. En attendant une solution miracle, c'est le coût de ces formes de protestation qui augmente, inexorablement. Fin décembre, Mustapha Ramid, député Pjdiste et président de la commission de la Justice à la Chambre des représentants, l'estimait à 500 millions de DH.