Le Maroc dans le Top 30 des destinations les plus attractives de l'outsourcing pour 2011. La formation dans le secteur de l'outsourcing, seul défi à relever pour permettre à l'offre marocaine de répondre à une demande réelle formulée par les donneurs d'ordre internationaux. Le Top 30 mondial des meilleures destinations pour l'outsourcing pour 2011, l'un des classements les plus crédibles dans le secteur vient d'être publié par Gartner. Le Maroc y figure pour la deuxième fois d'affilée reflétant le niveau d'excellence de l'offre marocaine. Sept pays développés ont quitté le Top 30 pour 2011 à l'exemple de l'Espagne, l'Australie et du Canada entre autres. Inversement, ce sont huit nouveaux pays émergents qui intègrent ce classement pour la première fois à l'exemple du Pérou. Tout cela prouve que ce secteur compte parmi les plus concurrentiels au niveau international. L'étude Gartner note positivement le Maroc sur 9 des dix critères sur lesquels se base le classement. C'est ainsi que les critères relatifs à la langue parlée, au support étatique, au coût, et sur la sécurité des data IP, le Maroc s'en sort haut la tête. De même, le niveau est jugé satisfaisant en ce qui concerne les infrastructures, l'environnement économique et politique ainsi que pour les conditions de travail des employés du secteur. La seule fausse note coté marocain vient du système de formation où des efforts doivent être consentis. Le rapport de l'étude indique: «Le Maroc a déployé de grands efforts afin de développer son infrastructure IT et dans son pool RH sur les 12 derniers mois». Toutefois, afin de contenir ce flux d'externalisation irréversible, le Maroc a besoin de former 5.000 personnes par an. Une demande d'autant plus insistante qu'elle permettra au Maroc de se positionner dans la logique des partenariats internationaux qui caractérisent le secteur de l'outsourcing en 2011. L'inde qui caracole en tête de ce classement, observe avec beaucoup d'intérêt le secteur de l'outsoucing marocain. Le rapport Gartner estime que l'inde a perdu du terrain en ce qui concerne le coût des prestations à la faveur des nouveaux entrants de la région comme le Bangladesh. Toutefois, elle demeure le leader incontesté et le pays le plus attractif dans le secteur de l'outsourcing, un secteur qui pèse entre 400 et 500 milliards de dollars au niveau mondial. Pour 2011, l'Inde se tourne vers le marché européen. Son entrée sur ce marché a toujours été freinée par deux contraintes : Le fuseau horaire et les différences culturelles entre l'inde et les pays du continent européen. Deux atouts de différenciation dont le Maroc dispose dans son attirail. En effet, pour les majors indiens du secteur, l'avantage marocain réside dans la similitude de son fuseau horaire avec le fuseau horaire anglais. Le marché britannique étant l'un des plus grands donneurs d'ordre pour l'outsourcing indien, la possibilité de dérouter du flux business vers la plateforme marocaine dans le cadre de partenariats entre les opérateurs indiens et marocains a été même évoquée au plus haut niveau lors des rencontres internationales de l'outsourcing tenues à Casablanca en octobre 2010. L'atout des langues est également un des points forts qui ont valu au Maroc son classement. En effet, l'engagement des officiels marocains à former 8.000 personnes en langue espagnole et plusieurs milliers pour l'anglais permettra au Maroc de faire son incursion auprès de nouveaux donneurs d'ordre autres que Français ou Belges, dans le but d'atteindre une diversification pondérée du portfolio marocain.