Le Maroc se place dans le Top 30 des destinations privilégiées de l'Offshoring, a fait savoir vendredi à Casablanca le ministre du Commerce, de l'Industrie et des Nouvelles technologies, M. Reda Chami. L'attractivité du pays va crescendo et tout sera fait pour accroitre au maximum la compétitivité du Maroc, qui accueille déjà de grandes entreprises d'envergure, a-t-il dit à l'ouverture d'une ''Rencontre des experts de l'Outsourcing'' (Med Sourcing Morocco). Cette ambition, qui s'inscrit dans le cadre du plan Emergence, est accompagnée par le chantier d'édification de plateformes d'accueil haut de gamme, d'un régime fiscal avantageux et d'une procédure administrative simplifiée, d'un plan volontaire de développement des ressources humaines et d'une offre en télécommunication notable, a-t-il expliqué. Il s'est enfin félicité de l'organisation de cette conférence, une plateforme d'échange dédiée à l'amélioration de la compétitivité marocaine dans ce secteur. Pour sa part, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), M. Mohamed Hourani, a rappelé que le Maroc s'est fait une place de choix sur la carte internationale des destinations offshore, précisant que le secteur emploie actuellement plus de 30 000 personnes. Rappelant que le plan Emergence a fixé l'objectif de 70.000 emplois à créer par le secteur, il a estimé nécessaire d'initier une synergie entre le plan mis en place pour le développement de l'offshoring et la stratégie Maroc numérique ''pour permettre aux TIC de prendre une autre ampleur''. Il a rappelé les efforts déployés par le Maroc en matière de formation, qui ont concerné 35.000 personnes dont 6.000 ingénieurs. De son côté, le secrétaire général du groupe Cap Gemini, M. Alain Donzeaud, a souligné que le Maroc dispose de ressources et de sites dédiés aux activités de l'Offshoring, mettant en exergue les atouts du Royaume dans le secteur ainsi que les conditions spécifiques dont jouit ce secteur, comme l'accompagnement de l'investissement, les installations et le plan de formation ajoutant à cela la proximité culturelle et linguistique. L'offre en offshoring professionnel existe et elle est compétitive et attractive, a-t-il dit, soulignant la qualité et la compétence des ressources humaines, l'engagement des responsables et le soutien du monde professionnel marocain.
Pour sa part, le directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), M. Anas Alami, a rappelé les efforts déployés par la Caisse pour accompagner les chantiers de développement en cours au Maroc, dont celui de l'Offshoring. Il s'agit pour ce secteur de la consolidation des acquis, de la mise en avant du leadership national et de son positionnement, a-t-il indiqué, ajoutant que l'Offshoring connait une croissance exponentielle et une orientation vers la qualité. La CDG, investisseur institutionnel, est partenaire du plan Emergence et accompagne la stratégie arrêtée pour la promotion du secteur à travers la mise en place de plateformes intégrées et de qualité, a-t-il dit, rappelant au passage qu'outre Casanearschore (Casablanca) et Technopolis (Rabat-Salé), le Maroc développe plusieurs autres plateformes à Fès, Oujda, Agadir, Marrakech et Tétouan. L'outsourcing est un véritable moteur de croissance pour le Maroc. A l'horizon 2015, il prévoit la création de 100.000 emplois et un chiffre d'affaires sectoriel prévisionnel de plus de 20 milliards de Dirhams, soit une croissance de 3 milliards de dirhams du PIB sur la période 2009-2015. L'offshoring représente le premier pilier du Pacte National pour l'Emergence Industrielle, un Pacte qui envisage la mise en place d'un environnement propice à son développement, et ce, à travers 3 volets principaux : la mise en place d'un cadre légal incitatif, la formation de ressources humaines de qualité et le développement d'infrastructures aux standards internationaux. Initiée par l'Agence Marocaine de Développement des Investissements et MEDZ (filiale de la CDG), cette manifestation réunit quelque 150 participants pour discuter de l'externalisation et de ses enjeux actuels et futures. Parmi les invités de cette rencontre figurent des professionnels internationaux représentant des entreprises et des institutions qui s'intéressent de près aux processus d'externalisation venant notamment d'Inde, de France, d'Espagne, des Etats Unis, du Royaume Uni et de Belgique.