Les Marocains victimes d'expulsion arbitraire d'Algérie en 1975 annoncent la création d'une Commission technique pour l'évaluation des préjudices causés par l'Etat algérien. L'Association des marocains victimes d'expulsion arbitraire d'Algérie (AMVEAA) envisage la création d'un comité technique chargé d'évaluer les préjudices matériels et moraux subis par les victimes, afin de porter plainte contre l'Etat algérien devant la justice algérienne et internationale. L'annonce a été faite samedi à Rabat, lors d'une conférence de presse organisée, à l'initiative de AMVEAA, en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger sous le thème : «Rendre justice aux Marocains victimes d'expulsion arbitraire d'Algérie en 1975, responsabilité de tous».Selon Miloud Chaouch, président de AMVEAA. «L'Algérie qui prétend aujourd'hui défendre les droits de l'Homme omet ce qu'elle avait fait subir à 45.000 familles marocaines victimes d'expulsion arbitraire de son territoire en 1975». Pour Miloud Chaouch, «à travers cette expulsion arbitraire, l'Algérie avait fait fi des valeurs, principes et coutumes des droits de l'Homme tels qu'universellement reconnus, d'autant plus que cette agression coïncidait avec la célébration des journées internationales des droits de l'Homme et du migrant». La rencontre de Rabat s'assigne pour objectif de faire renaître la mémoire collective de ce triste souvenir qui coïncide avec la célébration de la Journée internationale des droits de l'Homme et le 35e anniversaire d'expulsion arbitraire collective des Marocains d'Algérie en 1975. D'autre part au lieu de régler le problème et d'indemniser les victimes d'expulsion, l'Algérie compte riposter autrement. Le 18 août dernier, le secrétaire d'état algérien chargé de la Communauté à l'étranger Halim Benattalah, avait déclaré que l'Algérie va demander au Maroc des indemnisations pour ses ressortissants qui ont été expulsés dans les années 70 laissant derrière eux des biens dont des commerces, des terres agricoles et autres.Cette demande est intervenue après qu'un grand nombre d'anciens marocains d'Algérie ont appelé à ce qu'on les indemnise pour les biens qui leur ont été saisis par le gouvernement algérien de Houari Boumediene qui les a arbitrairement chassés d'Algérie après la marche verte. Halim Benatallah, s'est rendu, jeudi 19 juillet dernier, à Berkane et Oujda où il avait visité le chantier de construction du nouveau siège du consulat d'Algérie dans cette ville, et avait rencontré les membres de la communauté algérienne établie dans la région de l'Oriental.