La production oléicole dans la région Fès-Boulemane a dépassé les 125.000 tonnes en 2009-2010. Elle enregistre un rendement moyen de deux à trois tonnes/ha suivant le mode de conduite des vergers et les conditions édaphiques de chaque zone. Selon des données de la Direction régionale de l'agriculture (DRA), près de 85% de cette production ont été destinés aux unités de trituration, qui ont produit quelque 20.000 tonnes d'huile d'olive. Les quantités d'olives restantes se répartissent entre l'autoconsommation (5%) et l'industrie de la conserve (10%). La filière oléicole dans la région Fès-Boulemane, qui vient en second rang après les céréales avec une superficie globale de 65.711 ha (20% de la surface agricole utile et 82% de la superficie arboricole), se caractérise par la prédominance de la Picholine marocaine, qui occupe 90% de la superficie oléicole. Près de 78% de ses vergers sont conduits essentiellement en bour et 47% sont relativement jeunes (inférieur à 15 ans). L'infrastructure de transformation est scindée en un secteur traditionnel composé de quelques 900 maâsras (pressoirs) et un secteur industriel composé de 106 unités modernes de trituration et 6 unités de conserves d'olives. Des infrastructures qui ont permis à la région d'exporter en 2009-2010 quelque 8.667 tonnes d'olives et 812 tonnes d'huile, principalement aux pays de l'Union européenne et de l'Amérique du Nord, selon des chiffres de l'Agence autonome de contrôle et de coordination des exportations. Pour les années à venir, le secteur oléicole de la région devra connaître, selon la DRA, un essor remarquable grâce notamment à une «vision globale et intégrée du développement de la filière». Il s'agit, entre autres, de mesures incitatives instituées par la refonte du Fonds de développement agricole (FDA) en matière de création de vergers oléicoles et de valorisation de la production, mais aussi de l'agrégation et de la multiplicité des projets d'extension des plantations d'oliviers, dont ceux s'inscrivant dans le cadre du MCA (Millenium Challenge Account). Un travail de fond est aussi mené dans le sens de l'organisation des agriculteurs et du circuit de commercialisation, qui constituent des créneaux porteurs pour le développement et la mise à niveau de la filière oléicole. Le développement de ce secteur repose aussi sur des atouts infaillibles, dont la prédominance des conditions édaphiques favorables aux plantations oléicoles, la disponibilité de la main-d'œuvre et la diversité des aides financières accordées par l'Etat en matière de promotion des plantations oléicoles et d'encouragement à la création des vergers oléicoles et à la valorisation de la production.