Israël est sur le point de prolonger de 3 mois le gel des colonisations en Cisjordanie, sauf à Jérusalem Est. En contrepartie, les Américains offrent un cadeau package impressionnant à l'Etat hébreu. Obama se donne 3 mois pour tracer les frontières d'un nouvel Etat palestinien. Les Etats-Unis se sont donné trois mois pour la conclusion d'un accord sur le tracé des frontières du futur Etat palestinien. Pour arriver à un compromis, et en contrepartie du gel des colonisations en Cisjordanie par Israël, le paquet cadeau offert par les Américains à l'Etat hébreu est pour le moins impressionnant. A savoir : un don de 20 avions de type F-35, d'une valeur de trois milliards de dollars, capables d'échapper aux radars et d'attaquer des objectifs à longue distance tels que les installations nucléaires iraniennes. L'Etat juif sera le seul pays au monde à disposer de ces appareils très sophistiqués. Les Etats-Unis se sont engagés aussi à mettre leur veto à toute résolution anti-israélienne à l'ONU, afin de repousser toute demande des Palestiniens d'une reconnaissance de leur futur Etat dans les frontières de 1967. Et pour couronner le tout, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a promis que les Américains ne demanderaient aucune autre prolongation du gel de trois mois. De plus, cet arrêt des constructions ne concernera pas la douzaine de quartiers israéliens construits dans la partie arabe de Jérusalem annexée par Israël, où les chantiers pourront continuer. Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas, a d'ores et déjà critiqué cette offre, Jérusalem-Est étant censée devenir la capitale des Palestiniens. A bord d'Air Force One, Barack Obama a estimé dimanche que le projet visant à geler la colonisation en Cisjordanie durant trois mois était «prometteur. Je salue le Premier ministre Netanyahu pour avoir fait un geste à mon avis très constructif», a-t-il dit. Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, a annoncé lundi qu'il était favorable à ce qu'Israël accepte le plan proposé par les Américains pour retourner à la table des négociations avec les Palestiniens. Les trois mois qui viennent s'annoncent décisifs, tant pour le conflit au Proche-Orient que pour le dossier iranien. Le compte à rebours a déjà commencé.
