Une délégation marocaine s'est déplacée jeudi à Bahreïn pour rencontrer les responsables du groupe bahreïni Alba, un des leaders de la région dans la transformation de l'aluminuim. Afin d'accompagner la demande grandissante en aluminium primaire induite par les industries de transformation marocaines - 260 millions d'euros en 2009 - une délégation marocaine composée de Hassan Berkani, président de la CCIS (chambre de commerce et d'industrie de Casablanca) et du président de la CCI Laâyoune-Boujdour, El Moussaoui Sidi Tayeb Oueld Abdellah, s'est rendue jeudi en visite à Bahreïn pour rencontrer le top management du groupe Alba, leader au Moyen-Orient dans la production d'aluminium de grande pureté. Au terme de cette réunion, le PDG de la société Alba a affirmé : «Cette rencontre a été extrêmement fructueuse dans la mesure où elle a porté essentiellement sur les opportunités pour Alba de renforcer la coopération dans les volets commercial et technologique avec les opérateurs marocains». Mieux répartir les importations L'aluminium représente aujourd'hui environ 1% du total des importations marocaines. Les volumes importés sont répartis entre 5 pays. Sur ce point, la France et l'Espagne ont représenté quelque 39% pour l'année 2009, le reste provient des Emirats Arabes Unis, de l'Egypte et du Bahreïn. Ce dernier ne représente que 7% des importations du Maroc en aluminium. Le but de la visite de la délégation marocaine était clairement d'amplifier les échanges commerciaux sur cet aspect. «Nous avons perçu une motivation réelle pour doper les échanges entre le Maroc et Bahreïn en général et concernant l'aluminium en particulier», a déclaré le PDG du groupe Alba. Le groupe bahreïni affiche une production annuelle de l'ordre de 860.000 tonnes métriques en aluminium de grande pureté, ce qui en fait un des acteurs majeurs au niveau de la zone MENA. Ceci dit, et malgré les bonnes relations commerciales entre le Maroc et le Bahreïn, le volume des importations d'aluminium n'a pas progressé d'un iota entre 2008 et 2009. Un manque à gagner des deux côtés mais aussi une manière pour le Maroc de limiter sa dépendance vis-à-vis du Vieux continent sur ce créneau. Par ailleurs, la délégation a pris connaissance du statut de leader du groupe au Moyen-Orient, une région qui détient une part de 12% dans la production mondiale d'aluminium. De même, Alba a exposé à la délégation marocaine ses technologies respectueuses de l'environnement qui lui ont valu plusieurs distinctions au niveau régional et mondial. Un argument qui a dû séduire les Marocains, conscients de l'orientation stricte du Maroc vers des industries propres dans ses perspectives futures. De plus, le Maroc, qui n'importe qu'une dizaines de produits à base d'aluminium sur les 34 possibles, ambitionne d'élargir sa palette de produits importés de Bahreïn, à l'instar de la France qui en exporte plus de 32 à destination du Maroc. Une visite des installations a permis à la délégation marocaine de juger des processus de pointe mis en place et qui permettent la production d'aluminium d'une pureté de 99,8%. Malgré les bonnes relations commerciales entre le Maroc et le Bahreïn, le volume des importations d'aluminium n'a pas progressé d'un iota entre 2008 et 2009.