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Education Ecole, l'urgence de la réforme
Publié dans Le Soir Echos le 13 - 10 - 2010

De la charte nationale de l'éducation et de la formation au Plan d'urgence pour redonner un nouveau souffle à la réforme éducative : la nécessité de la redéfi-nition des finalités et les préalables d'une nouvelle approche.
Nous avons relaté, à l'occasion de notre dernière chronique publiée le 1er octobre dernier et consacrée au modèle éducatif devant inspirer la refonte du système de l'éducation et de la formation, l'ensemble des préalables susceptibles d'amorcer une réelle réhabilitation de l'institution éducative marocaine avec une prise en compte des fondements philosophique, culturel et historique pris comme préalables à l'élaboration d'une politique de réforme audacieuse, en phase avec l'évolution du monde et des savoirs et correspondant aux défis du développement socio-économique et culturel du pays.
Dès lors que le Maroc s'est doté depuis plus d'une décennie de la charte censée orienter la marche de la réforme et que les politiques éducatives mises en œuvre peinent sans grand succès à enregistrer un grand pas en avant dans l'entreprise de la réforme, nous sommes en droit de nous interroger concernant l'élaboration et la mise en œuvre du plan d'urgence ayant été considéré comme étant la tentative de réforme de la dernière chance.
En effet, une année après l'adoption et la mise en œuvre du plan d'urgence pour redonner un nouveau souffle à la réforme du système éducatif, l'évaluation du bilan des réalisations est désormais à l'ordre du jour tout autant que la pertinence du cadre référentiel incarné par la charte devrait, du moins en termes philosophiques, faire l'objet d'une approche critique qui ne viserait nullement à ressusciter un débat qui, malheureusement au fil des années, s'est focalisé autour des leviers préconisés par la charte comme étant les fondements sur lesquels les politiques de la réforme éducative devraient se bâtir en vue de refonder l'école marocaine.
Néanmoins, signalons au passage que le texte de la charte s'est fixé un double objectif visant d'une part, à déterminer les orientations de base aussi bien que les mesures d'application concrète de la réforme, d'autre part.
Cette articulation, si elle avait permis de tracer la feuille de route devant inspirer la politique publique en matière éducative, n'a pas favorisé l'émergence d'une profonde réflexion autour des grandes finalités de l'acte éducatif relativement au projet de société auquel aspire le Maroc.
Certes, la charte a étayé les constantes devant reproduire les valeurs sociales de référence tout en faisant allusion au projet de société démocratique et moderniste considéré comme étant une finalité pour laquelle l'école devrait œuvrer afin de propulser la société marocaine vers l'horizon de la modernisation des structures socio-économiques et l'avènement du progrès culturel imprégné des acquis de la modernité dans tous les domaines du savoir, mais il n'en demeure pas moins que cette évocation s'est formulée en termes de bonnes intentions plutôt que d'impératifs historiques desquels le devenir du pays est tributaire.
Cet état de fait a contribué à entretenir l'amalgame hissant les valeurs sociales de référence faisant objet de consensus au niveau des fondements philosophiques permettant l'avènement de l'école de demain.
Disons-le encore une fois, au risque de relater des évidences, l'étape historique que traverse le Maroc impose une refonte des schémas référentiels philosophiques et culturels devant réorienter l'entreprise de la réforme éducative afin que l'institution scolaire puisse contribuer pleinement au dépassement du retard historique et au renouveau culturel.
Dès lors que le devenir qui détermine notre condition historique s'inscrit dans l'ère des temps actuels imprégnés par l'esprit de la modernité et l'aspiration universelle des peuples à se gouverner par eux-mêmes, le rôle de l'école et de l'éducation dans l'accélération des processus de la modernisation et de la démocratisation s'avère d'emblée comme étant à la fois le vecteur du changement et la marque du renouveau global.
De la sorte, la philosophie sous-jacente devant permettre l'aboutissement de l'ensemble de ces processus devrait nécessairement refléter à la fois les acquis des lumières européennes, s'inspirer du raffinement littéraire et de l'humanisme arabo-islamiques tout en intégrant la richesse de la pluralité culturelle et linguistique nationale au sein des stratégies d'apprentissage, articulant dans une dialectique créative le particulier à l'universel.
A cet égard, l'élaboration et la mise en œuvre du plan d'urgence pour redonner un nouveau souffle à la réforme éducative s'avèrent d'une importance cruciale et ne devraient nullement s'inscrire dans l'ordre du conjoncturel.
Prenant acte des dispositions du plan d'urgence, la question qui se pose avec acuité ne relève guère de la pertinence de l'ensemble des mesures préconisées en vue d'accélérer le processus de la réforme mais plutôt de la démarche qui a été retenue sur le double plan de la méthode de la conception et de la démarche de la mise en œuvre des projets envisagés.
Ainsi, tout observateur objectif ne peut qu'adhérer aux finalités englobant les quatre espaces relatifs à la généralisation de l'enseignement, la promotion de l'excellence au sein des établissements éducatifs et la résolution des problématiques transversales du système de l'éducation et de la formation.
Pourtant et on le sait bien, la difficulté à laquelle se heurte l'entreprise de la réforme est d'une complexité structurelle et ne peut hélas se résoudre par le biais d'une compilation visant une formalisation des objectifs et s'appuyant sur un esprit d'ingénierie formellement pertinent mais concrètement inopérationnel.
Quels ont été les préalables qui ont fait défaut au moment de l'élaboration du plan d'urgence. Quels dysfonctionnements ont entaché la démarche de l'expertise sollicitée par le ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et en fin de compte. Quelles sont les mesures devant être prises afin de remédier aux blocages qui mettent en péril l'initiative et l'esprit même de la réforme ?
C'est à cet ensemble de questionnements que nous allons consacrer notre prochaine chronique.


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